« La tolérance atteindra un tel niveau que les personnes intelligentes seront interdites de toute réflexion afin de ne pas offenser les imbéciles »
Les individus qui composent
majoritairement le monde occidental, urbanisé, ont comme particularité d’être
de plus en plus déracinés par rapport à leur culture d’origine (et cela
maintenant depuis plusieurs générations !). Pour la plupart, toute idée complexe,
philosophique, sont marginales et ils sont donc seuls. Cette solitude de plus
en plus importante d’une part croissante de la population ne va pas sans
conséquence. Entre autres l’apparente tolérance de tout au nom du « vivre
ensemble ». Tolérance qui s’étale surtout au travers des médias de
masse ( voir le spectacle récent de l’Eurovision) et bien entendu dans les
écoles et universités, lieux ou pourtant, a priori, devrait régner la raison.
Tolérance, l’article de Christine Delphy qui en 2008 écrivait : « Le
débat sur le port du voile (islamique NDLR) n’est qu’une grande
libération de la parole raciste [envers une société islamique imaginée à
tort par les occidentaux comme] misogyne, antidémocratique, répressive,
belliqueuse et cruelle » ?
Tolérance, le « spécisme », c'est-à-dire l’effacement de la
différence de statut et de traitement entre humains et animaux ?
Tolérance le fait d’affirmer comme le fait O. Ragoucy : « Il faut
toujours bien rappeler que l'argument de l'invisibilité pour des personnes qui
en difficulté n'est pas prouvé scientifiquement ». Affirme une
militante, à propos de l'écriture inclusive en critiquant la circulaire
Blanquer proscrivant son usage ? Or, scientifiquement, rien n'est prouvé,
et tout le monde comprend bien que cette « inclusivité » ne
fait qu’introduire de la complexité dans le langage.
Tolérance encore la « lettre aux professeurs sur la liberté d'expression » de Francois Héran, professeur de démographie au collège de France, qui, réagissait en 2021 à l'assassinat de Samuel Paty déclarait : « la liberté d'expression, tend aujourd'hui, à étouffer ou absorber la liberté de croyance» ? Or, à l'inverse, confondre liberté de croyance et interdiction de critiquer cette croyance revient à étouffer liberté d’expression par la menace qui bâillonne par les armes qui tuent.
Tolérance le caractère «
socialement construit » dont est vécue la différence des sexes. Le sexe ne
serait qu’une assignation imposée à la naissance et on pourrait en changer au
gré de ses désirs ?
Ravages de l'enfant roi, persuadé de sa toute puissance et ne supportant aucune
limite à son exercice.
Dans ces conditions, la théorie Darwin de l'évolution ne peut être considérée
que comme dangereusement réactionnaire puisqu'elle repose sur des faits
biologiques, excluant donc de réduire les différences entre hommes et femmes à
des fins de « construction sociale ». C'est ainsi qu’à
Sciences Po deux séminaires consacrés à la théorie de l'évolution, programmés
en 2022 dans le cadre du « programme de recherche et d'enseignement des
savoirs sur le genre », ont été annulée en catimini sous la pression des
féministes. La même année le cursus de Sciences PO comprenait environ 80
enseignements « d’études de Genre ».
Tolérance : est-il tolérable
qu’en février 2020, une enseignante de l'université, Paris, VIII, Vincennes à
Saint-Denis soit empêchée de donner un cours sur les représentations de
l'affaire Dreyfus au cinéma, au motif qu’il devait y être question du « J’accuse »
de Roman Polanski entre parenthèses (accusé de viol) par un groupe de néo
féministes qui avec l'appui de ses
étudiantes et d'une chercheuse au CNRS investirent la salle en affirmant
qu'elles étaient là pour empêcher la discussion ce qui arriva, en effet ?
Tolérance en cet automne 2019, à l’Université, Bordeaux, Montaigne, où fut annulée une conférence de la philosophe Sylviane Agacinski ? sur « l'être humain à l'ère de sa reproductibilité technique » programmée dans un cycle destiné à « promouvoir un usage des savoirs qui permette de penser ensemble notre monde et ses enjeux ». Cinq organisation LGBT estimant dans un communiqué que la conférencière serait une homophobe notoire du fait qu’elle s'oppose à la gestation pour autrui (GPA) avaient menacé de « se mobiliser contre sa venue au sein de leur lieu d'étude » et de « mettre tout en œuvre afin que cette conférence n'ait pas lieu ». Et la conférence n’eut pas lieu !
Un article du monde
révèle qu'en 2022 la projection du « mépris » de Godard
organisé par un professeur de cinéma, a été interrompu par des étudiantes à
l'école des Beaux-Arts de Marseille, au motif que la célèbre scène inaugurale -
dialogue sur la plastique de Brigitte de Bardot « tu les aimes, mes … fesses ? »
serait « sexiste ». Et certes, si doit disparaître de notre environnement
pour cause domination masculine, ou d’emprise du patriarcat ou toute forme d'allusion,
même fortement mise en scène, même sous forme d'œuvre d'art, à l’érotisme des
corps, c'est un monde bien vide et bien mort qui se profile.
Mais un monde rempli de petits dictateurs prêts à lacérer l’œuvre maudite, le
tableau innocent et, pourquoi pas, brûler des livres ?
C’est le monde voulu par le mouvement Wok.
Le concept de tolérance
–Dans l’esprit du wokisme, il est bon d’être intolérant envers les personnes et
les perspectives qui ne sont pas en accord avec la « Justice Sociale
Critique ». La tolérance absolue ne vaudrait alors que pour les idéologies,
les personnes et les perspectives de ceux qui la promeuvent, tout cela au nom
de la tolérance de la diversité.
L’idéologie Woke adhère ainsi à
une vision particulière de la tolérance qui découle de la théorie critique,
à savoir la « tolérance répressive » d’Herbert Marcuse. En bref, ce
concept exprime qu’on ne peut pas être tolérant envers ce qui est répressif (ou
oppressif). Et que l’on doit donc être proactivement répressif envers ce qui
est répressif (ou oppressif). En effet, le fait de ne pas résister activement à
l’oppression est, selon cette ligne de pensée, considéré comme une complicité
avec cette oppression. En effet, le pouvoir oppressif a à la fois la motivation
et les moyens de réprimer tout ce qui pourrait potentiellement le déranger ; il
ne saurait donc être toléré. Ainsi, clairement, l’intention de Marcuse était
que tout ce qui peut être utilisé pour soutenir le statu quo (qui est injuste)
ne devrait donc pas être toléré. Il dit explicitement que cela exige de
restreindre la liberté de la droite et d’agir de manière répressive contre les
libertés et les déclarations des mouvements qui s’opposent aux objectifs
progressistes. Marcuse s’en prend au libéralisme du philosophe anglais John
Stuart Mill, considérant que son point de vue selon lequel certaines opinions
peuvent être supérieures à d’autres (en particulier les « opinions éduquées
» ou les « opinions d’experts ») constitue une sorte
« d’élitisme » qui va à l’encontre des objectifs progressistes. Pour
Marcuse, l’éducation ne fait que préparer les gens à se couler dans la « société
existante » plutôt qu’à changer leur « réalité inhumaine ».
Le Wokisme tolère toutes les
opinions sauf celles qui s’oppose à lui.
Apparemment « moral », tout ce qu’agite le wokisme n’est qu’une forme « moderne » des vieilles philosophies idéalistes. Effaçons les catégories de genre, de sexe, etc … exacerbons notre nombril, centre de notre monde. Dé-genrons le langage, et autres fadaises métaphysiques. Ses partisans ne sont que les pantins de ceux qui les financent : Etats et autres groupes d’influence.
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