Diaboliser
le CO2, c’est odieux !
L’homme zéro
carbone.
Il y a
actuellement beaucoup de gens qui voudraient « sauver la planète ». Et puis quoi encore ? Ils feraient mieux
d’essayer d’abord de se sauver eux-mêmes, ce serait toujours çà de gagné pour
boucher le trou de la sécu. Je parle bien sûr de tous ces mystificateurs qui voudraient
nous culpabiliser, au prétexte que l’évolution climatique est directement liée
à l’activité humaine, particulièrement celle qui génère le fameux CO2.
Il est pourtant évident que notre bonne vieille terre subit actuellement les effets tangibles d’un cycle thermique qui se manifestent, entre autres, par le recul de certains glaciers. Car il faut savoir que l’accroissement actuel de l’activité solaire est directement responsable de ces phénomènes comme ce fut jadis souvent le cas par le passé. Sinon comment expliquerait-on autrement l’augmentation actuelle de la température sur toutes les planètes de notre système, ou bien comment rendrait-on compte de l’existence de vignes en Ecosse au moyen âge, ou de la culture du blé par les Vikings au Groenland quelques siècles plus tôt.
Quant à l’effet de serre peu de
gens peuvent définir ce qu’est vraiment ce phénomène et expliquer s’il est
cause ou effet du réchauffement. En effet n’est-ce pas parce que le soleil est
plus actif que la température augmente, et qu’ainsi davantage d’eau s’évapore
et donc que l’atmosphère se charge ? Précisément se charge en vapeur
d’eau, premier gaz, et de loin, responsable du fameux « effet de
serre ». Et en ce qui concerne le dioxyde de carbone, avec lequel on nous
satanise, par exemple dans le débat sur la fameuse taxe, il n’est qu’un
composant très marginal du mélange des gaz atmosphériques (0,038%) et même si
son augmentation conjoncturelle est réelle, elle ne saurait aggraver son rôle
de manière sensiblement significative, ni par conséquent étayer le moindre
début preuve de son influence éventuelle sur l’augmentation infime de la
température moyenne du globe. Alors, à qui profite la clim ?
Il ne fait plus
de doute qu’une pensée unique s’est installée dans les esprits sur la
responsabilité des hommes dans l’évolution du climat. Dogme qui justifie que la
culpabilisation qu’on leur fait porter doit être à la mesure des pressions que
l’on va exercer sur eux. Car on va le payer cher, évidemment si nous sommes
solvables et parce que tout le monde ne pourra pas, ou ne voudra pas,
participer à l’effort « vert ». Le prochain sommet de Copenhague est
couru d’avance, comme ce fut le cas pour Kyoto.
Derrière toute cette agitation entretenue par les prêtres subventionnés de la nouvelle religion, qui doivent bien justifier leur pain quotidien, pavane, fièrement adoubée par un jury scandinave, l’institution papale du nouveau Vatican : le GIEC bras armé de l’ONU. Par un modèle d’imposture scientifique (qu’heureusement on commence enfin à décoder) cet organisme déclare sa loi suprême sur l’obligation de réduire drastiquement les « gaz à effet de serre », sans autoriser la moindre contestation. Toute la hiérarchie écologiste relaye avec le plus grand zèle cette position officielle, et les gouvernements y vont de leur démagogie plus ou moins accentuée pour rester au diapason d’une opinion publique apeurée par les zozos Gore, Hulot, Bertrand et Cie.
On a alors des illuminations
grenellistiquement correctes comme la « taxe carbone » à efficacité plus que douteuse, des
« éoliennes » ridicules,
des « politiques de transport en
commun » stupides, des « énergies
renouvelables » absurdes, des « bio carburants » lamentables, des « ampoules basse consommation » cancérigènes, des « isolations thermiques » comiques,
des « ventes de permis
d’émission de CO2 » grotesques, des « subventions diverses pour équipements domestiques « citoyens » »
incohérentes et démagogiques etc… etc…
Car il faut,
non seulement « sauver la planète »,
noble mission de la nouvelle église, mais aussi sauver l’homme qui vivra
avec. Tout un programme.
Alors, au lieu
de s’emparer et de s’atteler aux vrais problèmes de l’humanité ( gestion mondiale de la ressource en eau,
lutte contre le sida, faim dans le tiers monde, développement des terres
cultivables, réduction de l’illettrisme, traitement des déchets urbains …), on nous amuse avec
des gadgets comme le passage de 130 à 110 km/h sur les autoroutes , l’heure
d’hiver, l’obligation de pisser avant de prendre l’avion, au prétexte que çà
réduit les « bilans carbone »,
ou, mieux encore, d’ aller, la nuit, aux toilettes sans allumer le couloir.
Si l’on n’a pas
trop de difficultés à deviner comment les hommes s’adapteront aux évolutions de
l’exploitation des ressources de la planète, en particulier par la
progressivité de l’épuisement des stocks d’énergies fossiles, et dans le
contexte du rattrapage par les pays « émergents »
de leur propre développement, justement au moyen de ces énergies, on a, par
contre, beaucoup plus de mal à imaginer comment sera « l’Homme Zéro Carbone ».
L’ « Homme Zéro Carbone » sera, sans nul doute, un vrai zombie. Vivotant dans une grotte et ses environs immédiats comme un troglodyte efflanqué, ayant supprimé les élevages intensifs de bovins et ovins pétogènes, il erre dans la campagne fleurie, cherchant des champignons hallucinogènes et des protéines de substitution, trottinant à pied dans les hautes herbes et il tire avec son arc des flèches en bambou sur les étrangers parvenus à maturité qui ont encore l’audace de se balader avec leurs 4X4 rescapés des réquisitions préfectorales. Immigrés qui bravent en permanence les lois sécuritaires de son beau pays malgré les risques de subir les violences de la féroce répression policière. Les lapins de garenne qui prolifèrent grâce aux protections qu’ils ont obtenus pour leur « développement du râble », lui chapardent les salades de son jardin bio, un potager qu’il essaye de cultiver avec les obligations éthiques de n’y utiliser, pour nutriment, qu’un compost naturel fermenté sans le moindre dégagement de carbone gazeux.
Pour se chauffer et se couvrir par temps froid, il fait des joggings en hululant, même de nuit (surtout s’il y a la pleine lune), et se vêt comme il peut. Car il n’a pas droit aux fibres textiles hautement carbogènes, le mouton sauvage étant une bête à poils laineux, à poils haineux, à poil. Pour sa reproduction autocloonique, c’est encore plus difficile. Pas question de faire des photocopies à cause de l’encre carbonée.
Non, l’Homme Zéro Carbone ne
se reproduit que de bouche à oreille, un comble de l’érotisme. Son système
sexué ayant en effet perdu toute vigueur, il faut bien qu’il y substitue un
ersatz aqueux, ce qui lui donne tout de même l’assurance de ne pas rester en
panne sèche, dans les moments les plus décisifs du tirage aléatoire de sa
courte paille.
Bref, toute une nouvelle existence, difficile, il faut en convenir, attend le nouveau messie. Zéro carbone ou Zorro carbone, il y a du justicier dans le personnage, il faut lui reconnaître un certain courage. Mais sans doute un courage que ne s’imaginaient pas ses pères concepteurs.
Toutefois, il convient de noter une consolation dans
cette vie d’ascète des temps post modernes à connotation rousseauiste
rétroactivement typique : la température de la planète n’a augmenté que de
0,0006 °C depuis trois siècles alors qu’elle aurait augmenté de 0,0008°C si les
pionniers du Nouveau Monde n’avaient pas veillé sur lui. Il est sauvé et il
sait à qui il le doit.