La force
de la critique aux limites d'un conservatisme primaire
La critique, :Nom
féminin : Art d'analyser, d'apprécier, d'évaluer / Adjectif : Qui
donne une appréciation, un jugement.
« L'homme reconnaît et
apprécie seulement ce qu'il est lui-même en état de faire ; et puisque
certaines gens se meuvent dans la médiocrité, ils ont besoin de honnir bien
haut et de dénigrer en littérature, ce qui, bien que prêtant réellement à la
critique, ne manque pas d'avoir quelque valeur, afin que la médiocrité qu'il
prônent en soit rehaussée d'autant. » Conversations de Goethe avec
Eckermann. Johann-Wolfgang von Goethe
Le terme critique dérive du terme grec kritikē (κριτική), signifiant
« (l'art de) discerner », c'est-à-dire le fait de discerner la valeur
des personnes ou des choses.
Kant utilise le terme pour désigner un examen de réflexion de
la validité et les limites de la capacité de l'homme ou d'un ensemble de
revendications philosophiques.
En philosophie moderne, il
désigne une enquête systématique sur les conditions et conséquences d'un concept, la théorie, la discipline, ou une approche et une tentative de comprendre ses
limites et la validité.
Kant écrit :
« Nous traitons avec un
concept dogmatique ... si nous le considérons comme contenu sous un autre
concept de l'objet qui constitue un principe de raison et de le déterminer
conformément à sa présence.
Mais nous l'acceptons en tant
que seule critique si on l'a considère uniquement comme référence à nos
facultés cognitives et, partant, les conditions subjectives de le penser, sans
engagement de décider quoi que ce soit quant à son objet»
Les penseurs ultérieurs ont
utilisé le mot critique, dans une version plus large du sens kantien du
mot, pour signifier l'enquête systématique sur les limites d'une doctrine ou un ensemble de concepts. Cette expansion référentielle
conduit à l'idée de critique sociale, en particulier par les travaux théoriques
de Karl
Marx dans son Introduction à la critique de l'économie politique (1859).
Le sens critique,
« Misère de la Philosophie » Marx en réponse
critique à Proudhon « Philosophie de la misère »
« Au milieu des années
1840, Marx et Engels prennent une
part active dans la vie alors bouillonnante des groupes révolutionnaires
parisiens. Beaucoup d'entre eux étaient particulièrement influencés par les
doctrines de Pierre-Joseph Proudhon exprimées principalement dans son ouvrage Philosophie
de la misère. Marx en fait une critique très sévère dans Misère de la philosophie. L'avant-propos montre le caractère polémique et ironique
du style de Marx: « En France, il [Proudhon] a le droit d'être
mauvais économiste, parce qu'il passe pour un bon philosophe allemand. En
Allemagne, il a le droit d'être mauvais philosophe, parce qu'il passe pour être
économiste des plus forts. Nous, en notre qualité d'Allemand et d'économiste,
nous avons voulu protester contre cette double erreur. » Il faut signaler
toutefois qu'avant de fournir une critique acerbe de Proudhon, Marx avait
témoigné une certaine admiration pour ce philosophe, parlant ainsi de l'ouvrage
illustre de Proudhon, Qu'est-ce que la propriété ? :
« L'ouvrage de Proudhon, Qu'est-ce que la propriété ?, a, pour
l'économie politique moderne, la même importance que pour la politique moderne
l'ouvrage de Sieyès Qu'est-ce que le Tiers-état ? » Marx avait
d'ailleurs invité Proudhon à se joindre à son projet d'association
internationale socialiste du fait de sa renommée : « quant à la
France, nous croyons tous que nous ne pouvons y trouver un meilleur
correspondant que vous »
Sur la demande insistante du
gouvernement prussien, Marx, considéré comme un dangereux révolutionnaire, est
chassé de Paris en 1845 par le président du Conseil, Guizot. Il arrive alors à Bruxelles.
La maison qu'il occupe, au 50 de la rue Jean d'Ardenne à Ixelles entre janvier 1847 et février 1848, sert de point de
rencontre à tous les opposants politiques. Marx participe à l'Association
démocratique de Bruxelles, dont il est élu vice-président. »
Matérialisme philosophique : S'inspirant du matérialisme antique (sa thèse d'admission au doctorat portait sur l'atomisme de Démocrite et Épicure et sa théorie du clinamen,
qui lui permettait de préserver la liberté de la volonté
humaine au sein d'une théorie physique déterministe) et se voulant une critique de l'économie politique, la pensée de Karl Marx est résolument matérialiste:
« L'histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de luttes
de classes » écrit-il ainsi
dans le Manifeste communiste, rédigé peu avant les Révolutions de 1848. Comme Marx le remarque dans les Thèses sur Feuerbach,
« les philosophes n'ont
jusqu'ici qu'interprété le monde, il s'agit maintenant de le
transformer. »
Marx veut remettre « la
dialectique hégélienne sur ses pieds », et estime donc que c’est la
matière qui est première, et non l’esprit, c'est-à-dire que « le
mouvement de la pensée n’est que le reflet du mouvement réel, transporté et
transposé dans le cerveau de l’homme » (Le
Capital). Il rompt ainsi avec l’idéalisme de la Phénoménologie de l'Esprit de ,Hegel
ainsi qu'avec l'Idéalisme
allemand, pour lequel les objets
sont de simples copies de « l’Idée » et pour lequel le
« mouvement réel » de l'Esprit Absolu dans l'Histoire (Hegel) ne
prend conscience de lui-même que dans la conscience
du philosophe. »
Force de la critique en tant que puissance de remise en
question, tenant compte aussi des réalités présentes.
Basculement,
bousculement des limites : Pas de lien direct avec
la pensée marxiste, ni concernant certains penseurs révolutionnaires, Diderot
entre autres...Il est fréquent de constater l'injuste association entre ces
systèmes de pensées et ceux qui les appliquent quelques fois de façons discutables...tendance
si fréquente qui consiste à détourner la profondeur d'une pensée à des fins
récupératrices voir manipulatrices...
Combien de systèmes politiques, et de personnes issus de
cette culture critique, voir révolutionnaire, se sont perdues dans ces voies
parfois opposées à une pensée indispensable à l'évolution de l'humanité ?
Combien ont retourné leur veste, se sont perdus dans un conservatisme des plus
rétrogrades ? Chacune et chacun pourra puiser, (honnêtement précision),
dans l'histoire.
Ce ne sont malheureusement pas les exemples qui manquent,
dans l'histoire contemporaine aussi.
En littérature, son influence dans l'opinion, céline,
pourtant auteur de « Voyage au bout de la nuit », « Mort à
crédit » s'est vautré dans ce pamphlet lamentable que l'on sait. Exemple
actuel, parmi certains cuistres influents du net donc de l'opinion, alain
soral. Dans les deux exemples cités, la question de la folie dangereuse se pose
certes...
Bousculement des
limites vers le conservatisme (définition) philosophie politique en faveur des valeurs traditionnelles . Elle s'oppose au progressisme ainsi qu'aux courants révolutionnaires...
Lors de ces derniers siècles, et le XXI ième, n'y
aurait-il pas danger de croire que -le Peuple- est une force indéniablement
homogène, dont la lucidité est irréprochable ?
·
Certes le Peuple des Révolutions, des Communes
de Paris Lyon et Marseille. Mais aussi leurs Penseurs, leurs Stratèges...
·
Par contre le peuple collaborateur, celui
manipulé, celui drogué par les médias, enchaîné aux télés armées, bétonnées,
celui consentant, des cons vaincus adeptes du « je vends, à une marque
d'eau gazeuse sucrée, des parts de cerveaux disponibles », « du
lumpen prolétariat *» sans conscience de classe, le peuple qui manifeste
dés que les réflexes conservateurs sont remis en cause ou soumis à la critique.
Pourtant être soumis à la critique, n'est ce pas déjà se questionner sur la
soumission, sur sa condition humaine ?
Celui qui sort dans la rue contre un pouvoir qu'il croit
être de gauche, alors qu'il n'est pourtant que de gÔche...une sorte de
packaging de gauche...Ces manifestants, dés lors que le pouvoir est dans les
mains d'une gÔche caviar, tiennent à pousser leurs cris lamentables à la faveur
de l'école privée, la peine de mort, contre l'avortement etc...
·
prolétariat en
haillons, de « Lumpen » = loque, chiffon, haillon et « Proletariat »),
cette population a été considérée par de nombreux marxistes comme sans
conscience politique. Les théoriciens de la révolution recommandaient de s'en méfier, car cette classe était
susceptible de servir de force d'appoint à la bourgeoisie.
Citation apocryphe de Voltaire
a été souvent citée en janvier 2014 lors de débats en marge de certaines
affaires médiatiques : « Pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit
de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer. » Selon le site
hoaxbuster, il s'agirait d'une citation en anglais d'un certain Kevin Alfred
Strom en 1993, attribuée à Voltaire, et retraduite en français sans que la
référence du prétendu texte de Voltaire soit jamais précisée.