Le rêve américain : mythe ou
réalité ?
C’est l’historien James Truslow
Adams qui l’utilisa pour la première fois en 1931. L’expression du rêve
américains, dans son ouvrage « The Epic of America » dépeint une
image idyllique de l’histoire américaine et des américains. Il y décrivait
notamment ce rêve selon lequel le territoire américain offrirait une vie
meilleure pour tous avec des opportunités pour chacun. Partant de rien, un
simple citoyen lambda pouvait arriver à faire fortune aux Etats Unis, le pays
de tous les possibles. Son idée était de dire que peu importe la position
sociale à laquelle on appartient ou le lieu dans lequel on est né, aux Etats
Unis chacun peut atteindre le sommet s’il s’en donne les moyens.
Aujourd’hui,
l’expression est factuellement plus qu’un « mythe américain ». Elle
est inscrite dans la Déclaration d’Indépendance des
Etats-Unis en disant : « Nous considérons que ces
vérités sont évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux, qu’ils ont été
dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables qui sont notamment la
Vie, la Liberté et la poursuite du Bonheur ».
Ce texte est
particulièrement influencé par le philosophe John Locke.
Ce
rêve américain a par la suite été alimenté par les ressources quasi
inépuisables du pays. Aussi, depuis toujours, les ressources naturelles du pays
ont concouru à sa prospérité, ainsi que la taille du territoire qui favorise et
permet une agriculture extensive. Ouvert sur deux océans, cela a rendu les
échanges commerciaux plus aisés. De plus, l’aspect cosmopolite du pays génère
toujours plus d’idées novatrices qui touchent une large tranche de la
population.
Il y
a également le fait que ce pays dès son indépendance aura une constitution et
l’un des premier régime démocratique, très bien décrit par Aléxis de Tocqueville.
Ces
caractéristiques sont exacerbées par une culture populaire entretenue par un
cinéma commercial qui est né avec l’exaltation de l’histoire récente Américaine
à savoir le western. En effet ce genre cinématographique repose sur une période
très précise après la guerre de sécession 1865 et avant le développement d’une
nation industrielle 1890. Les films les plus intéressants vont parler de la
conquête de l’ouest alimenté par une forte immigration. Mais la majorité se
limitent à des histoires de vengeances ou de rivalité entre cowboys.
Mais
il existe une autre interprétation plus simpliste de « l’American
Dream » où ce grand pays serait porteur
de valeurs qui incitent chacun à viser le sommet.
Se donner à fond, ne pas s’arrêter sur un échec, entre autres, sont des notions
qui font que les meilleurs sont au top de leur domaine. Bien plus qu’un espoir,
les USA promettent une vie aisée pour tous ceux qui parviennent en haut du
classement. Cette
image est parfaitement restituée dans le film » Rocky » avec
Sylvester Stallone jusqu’à la caricature bien qu’il soit tiré partiellement d’une
histoire vraie.
Sauf que le
critère le plus intéressant sur ce sujet concerne l’immigration qui là colle
parfaitement à l’histoire du pays. Pour cela les chiffres sont éloquents, à la
déclaration d’indépendance en 1776 les USA représente 4 millions d’habitants
aujourd’hui ils sont 330 millions. Et pour ceux (ho pardon, on dit celles et
ceux ) qui pensent que cela fait partie de l’histoire ancienne on peut affiner
la progression. En 1981 ils étaient 220 millions alors qu’en 2008 ils
représentaient déjà 325 millions d’habitants.
Je serai tenté de
dire que c’est le seul pays qui a réussi partiellement le principe du
multiculturalisme avec une forte immigration souvent accompagné d’un
communautarisme inévitable. C’est le thème très bien développé dans la comédie
musical West Side Story où une forte communauté hispanique malgré un repli
identitaire se sent très Américaine et ils le chantent.
Il faut
reconnaitre aux USA une qualité, c’est une sorte de modèle ou de laboratoire
des mécanismes d’immigrations avec ses réussites et ses échecs. Mais cet accroissement
de population continu témoigne de l’attractivité et de la réussite de ce grand
pays.
Je vais finir par
une plaisanterie :
Les Juifs en
Allemagne dans les années 30 étaient partagés, devant la montée du Nazisme et
de l’antisémitisme, il y avait les optimistes et les pessimistes.
Les optimistes
ont fini à Auschwitz.
Les
pessimistes ont fini à Hollywood
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