Démocratie : mythe ou réalité ?
(J'emploie le terme mythe en tant que croyance, erronée
au premier abord, partagée par un nombre significatif de personnes)
Du grec dêmos:
peuple, et kratos: pouvoir, autorité; la démocratie dans sa définition la plus
stricte, est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé
par le peuple (c'est le principe de souveraineté), sans qu'il y ait de
distinctions dues à la naissance, la richesse, la compétence (le principe
d'égalité).
Pouvons-nous
dire que les démocraties représentatives modernes remplissent dans la pratique
au moins ces deux critères ?
Jusqu’à quel
point les directives de l’Union européenne (décidées par des technocrates), et
du FMI (Fond monétaire International) auxquelles les gouvernements sont
assujettis, ne vont-ils pas à l’encontre
du choix politique des citoyens manifesté dans les urnes?
La Grèce n'en
est-elle pas un bon exemple?. Jean Claude Juncker, président de la Commission
européenne a dit explicitement à l'occasion de la victoire de Syriza en Grèce:
"il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens
déjà ratifiés".
Peut-on parler
de démocratie quand, en temps de crise, des gouvernants (adhérents à
l'idéologie du marché et au monde des affaires), prennent des décisions pour
privilégier les grandes industries et la grande finance en premier, prenant de
l'argent public pour sauver les banques ou permettant la fermeture des
entreprises, pourtant prospères, en dépit des milliers de gens qui perdent leur
moyen de travail ?
Les dirigeants
qui occupent les postes clés du pouvoir sont issus la plupart du temps des
instituts et des écoles prestigieuses. Ils font de la politique une profession
et ils n'ont en tête que les enjeux de carrière et les relations opportunes qui
leur donnent accès au pouvoir. Comment peuvent-ils avoir l'expérience de la vie réelle?
Qui tient compte
au final du bien être des gens "qui ne sont rien". Où est passé le principe
d'égalité, 2ème grand principe de la démocratie?
Quels sont les
promesses électorales des candidats, qui auront
été vraiment tenues? Leurs programmes étant plutôt des "offres
politiques" basées sur des "groupes ciblés" accompagnés de
slogans frappants pour marquer les esprits des électeurs et influencer leur
choix (telle la jeunesse du candidat ou une autre vertu banale). Ces impostures
sont diffusées par une presse (aux mains du pouvoir économique) partageant la
même idéologie ultra libérale.
Sans parler de
la concentration des pouvoirs dans ces derniers temps, de la pratique (peu
rassurante) de légiférer par ordonnance, le mépris de l'opinion de la majorité
(référendum sur l’Union européenne) et la répression des manifestations de
protestation.
Simulacre,
imposture, mythe ? … à déceler.
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