Un jugement juste est-il
possible ?
Juger : Prendre,
en qualité d'arbitre, une décision au sujet d'un litige : Être appelé à juger
un différend. Évaluer la valeur de quelqu'un, de quelque chose selon certains
critères afin de les classer, de décider à leur sujet.
→ Jury qui juge les candidats
à un concours.
Justice : La
justice est un principe philosophique, juridique et moral fondamental en vertu
duquel les actions humaines doivent être sanctionnées ou récompensées en
fonction de leur mérite au regard du droit, de la morale, de la vertu ou autres
sources normatives de comportements. Quoique la justice soit un principe à
portée universelle, le juste apparaît pouvoir varier en fonction de facteurs
culturels. La justice est un idéal souvent jugé fondamental pour la vie sociale
et la civilisation. En tant qu’institution, sans lien nécessaire avec la
notion, elle est jugée fondamentale pour faire respecter les lois de l’autorité
en place, légitime ou pas. La justice est censée punir quiconque ne respectant
pas une loi au sein de sa société avec une sanction ayant pour but de lui
apprendre la loi et parfois de contribuer à la réparation des torts faits à
autrui, au patrimoine privé ou commun ou à l'environnement.
(Définitions Wikipédia)
Lors d'un jugement il y a deux
"camps" : celui des concernés, "subjectif", et celui
du/des juge/s, "objectif".
• Dans le premier, on est au
cœur des évènements, on les a vécus, et on est donc impliqué émotionnellement
et plus ou moins directement.
Et du point de vue émotionne,
il y a différentes manières de vivre et ressentir un même événement (une
agression, par exemple peut être plus ou moins "bien" vécue selon les
victimes).
• Dans le second cas, le juge
doit être capable de prendre/avoir le recul nécessaire afin de ne pas être impliqué
dans l'affaire (émotionnellement, notamment).
Cela amène donc les notions d'équité
et d'impartialité ; celles-ci obligent à prendre en compte les
critères de chaque parti afin de rendre le jugement.
(- Victime :
blessure grave/non ; atteinte à la personne/aux biens : grave/non ; etc.
- Accusé: causes
atténuantes/non ; ± responsable ; intention (volontaire/non) ; etc.)
Et concernant les émotions des
personnes impliquées :
- Comment pouvons-nous estimer
la force de ces sentiments, ressentis ?
- Comment peut-on les juger ?
→ Dans le sens ou la personne juge est elle-même en proie à des sentiments et
biais (préférence pour un parti, vécu similaire, procès d'intention, etc.), et
qu'en jugeant ceux d'autrui elle se place automatiquement dans une position de
supériorité ( = "de quel droit" juge-t-on ?).
Tout cela nécessite alors de
faire des compromis : on ne dédommage pas la victime à la seule hauteur du
préjudice subit ; de même que le coupable n'est pas jugé sur ses seuls actes :
mais les deux "vécus" sont utilisés pour juger ce que l'un et l'autre
obtiennent finalement.
Dan d'un autre cas de figure,
on peut aussi se demander si la sentence du coupable fait partie du
dédommagement de la victime, ou si elle est finalement, seulement basée sur les
actes reprochés...
Bien sûr, ici il est
principalement question d'un cas de procès.
Mais nous pouvons aisément
détourner ces questionnement envers des évènements du quotidien : nos propres
jugements envers les (actes des) autres, et inversement.
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