dimanche 28 mai 2017

Sujet du Merc. 31/05/2017 : COMMENT PEUT-ON SAVOIR QUE L'ON PENSE PAR SOI-MÊME ?



       COMMENT PEUT-ON SAVOIR QUE L'ON PENSE PAR SOI-MÊME ?

        [Par « pensée » j'entends plutôt « réflexion ». La nuance est importante, car une pensée peut être spontanée, irréfléchie ; alors qu'une réflexion se construit, peut être amenée à évoluer avec les éléments dont elle s'enrichit au fil du temps.]

I.                   INTRODUCTION

        Nous sommes tous capables d'une certaine réflexion ; mais d'où vient que dans une même situation, les avis divergent ? Le plus flagrant se trouve peut-être en politique, où nous pouvons observer entre plusieurs partis, des avis diamétralement opposés à propos d'une même question.

        À première vue, une pensée n'est générée que par l'esprit dans lequel elle se trouve, par conséquent : comment pourrions-nous penser autrement que par nous-mêmes ?

        Néanmoins, s'arrêter ici signifierait négliger le fait que nous ne nous sommes pas « forgés » seuls, et que de nombreuses influences ont participé et participeront à construire ceux que nous sommes aujourd'hui.

        La proposition ici est d'essayer d'analyser et conscientiser ces influences ainsi que leur rôle dans nos réflexions, afin de se questionner sur « nos » avis, décisions. Est-il possible d'éviter ou prendre en compte toutes ses influences afin d'avoir un avis « le plus objectif possible » ; et comment pourrions-nous faire cela ?

II. INFLUENCES (Inconscient)      

Éducation   [Je parle ici d'éducation et non d'instruction : dans le sens où l'éducation peut varier en fonction des mœurs, des époques, …  L'instruction ne fait que donner les outils nécessaires à une construction de la pensée, sans chercher à orienter celle-ci – dans ce domaine, seules la méconnaissance ou l'ignorance peuvent être des facteurs d'influence.]  culture, mœurs, tabous (pays, Histoire), religion. Contexte social,  richesse, confort, nombre de frères/sœurs, abord de la politique de l'entourage.

Admiration, confiance = pas / moins de remise en question de ce que la personne peut nous apporter et inversement : refus des arguments/idées d'une personne non appréciée (cf « effet de  halo inversé »). Niveau (type?) d'études.

Apprentissage des outils d'analyse → lycée : dissertation = organisation de la pensée +  argumentation (→ différencier exemple et argumentation).  Apprentissage des outils et méthodes de recherche (Internet) → université.

 S'y connaître dans un domaine n'est pas forcément s'y connaître dans ceux qui s'en rapprochent. Travail pratique et théorie qui se contrent et s'enrichissent mutuellement. Manipulation  émotionnelle, utilisation de la méconnaissance / ignorance d'autrui, de son influence / autorité sur autrui , cf. medias, proches (même inconsciemment)  etc…

Attachement -  idéaux, principes, valeurs (honnêteté, altruisme, indépendance, …), dogme («affirmation considérée comme fondamentale, incontestable et intangible par  une autorité politique, philosophique ou religieuse. » Wiki), idéologie (« système prédéfini d'idées […] à partir desquelles la réalité est analysée  […]. Une idéologie est typiquement imposée d'autorité, par un endoctrinement, (enseignement) ou de façon imperceptible dans la vie courante (famille, media).Une idéologie dominante est diffuse et omniprésente, mais généralement invisible pour celui qui la partage du fait même qu'elle fonde la façon de voir le monde. » Wiki), religion, groupe social, etc.

On a tendance à associer nos idées à notre personne (cf « principes = bonne personne», etc.) → plus que nos actes ? (cf l'écolo (principe) qui jette ses clopes par terre (attitude contradictoire)), on peut continuer de s'accrocher à nos idées même si celles-ci viennent à être contredites  → effort coûteux de la remise en question (ego + temps investi dans le sujet), biais cognitifs.

Social, s'opposer pour s'affirmer (cf les enfants)  etc…  Biais cognitifs : « [C']est un mécanisme de la pensée, cause de déviation du jugement. Le terme biais fait référence à une déviation systématique par rapport à la réalité. »

III.                 CHERCHER et/à ÉVITER LES INFLUENCES  (Conscient)

Prendre son temps, se questionner. Ne pas se hâter (système sur lequel fonctionnent le buzz, et les nouvelles sensationnalistes).  Ne se faire une idée qu'après avoir cherché à comprendre, s'être renseigné, etc. Chercher la fiabilité de nos sources et les croiser (cf Hygiène Mentale sur Youtube)

Chercher en soi : est-ce que notre avis sur qc n'est pas induit par des fonctionnements internes (hormones (cf envie d'enfants), conditionnement psychologique à voir / vivre une chose d'une certaine façon, tendance naturelle à éviter la difficulté et ce qui prend du temps,  etc.)

Échanger : Se « mettre à la place » d'autrui. Discuter avec des gens d'horizons différents des nôtres (élargir le point de vue). Chercher ce qui peut ébranler notre avis (on trouvera toujours de quoi justifier et confirmer ce qu'on pense – cf biais de confirmation – ; Il est donc plus intéressant de chercher des contre-arguments à l'opposition : pourquoi pensent-ils ça et est-ce légitime ?) etc …

IV            EST-CE SUFFISANT ?

  Grande question… Sûrement pleine de nuances, et dont nous pourrons discuter lors de la séance !


 
              Prochain sujet  Mercredi 07 Juin 2017

  1117                          2 + 2 = 5  (G.  Orwell)

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