"On avale à pleine gorgée un
mensonge qui nous flatte et on boit goutte à goutte une vérité
qui nous est amère". Diderot
On a tous cette tendance à
assouvir notre soif de la vérité. On tente inconsciemment de déchiffrer les
mystères que la vie cache, et d'écarter le voile sur les faits afin de mieux
comprendre.
On idolâtre la vérité et on
répugne le mensonge par nature, puisque c'est "pas bien" , c'est
nuisible, indésirable ... On a beau se convaincre de l'inutilité d'un éventuel
mensonge, on en commet tout le temps . Qu'il soit engendré par la haine,
l'égoïsme, l'affection, la politesse, la peur la colère ou l'orgueil, ça reste
un mensonge. On se dit : mieux que la vérité n'existe pas et pourtant, dans la
plupart des cas ,quand cette vérité se dévoile on regrette l'avoir cherchée ...
on la trouve beaucoup plus amère que ce que l'on a imaginé et par conséquent on
a du mal à la digérer .
Le dilemme est redoutable, on
tombe dans l'embarras du choix si la vérité aussi bien que le mensonge sont
susceptibles d'affecter négativement la vie de l'individu . On déguste le
mensonge au présent, on le croit , parce qu'il plait , ça nous satisfait .
A un instant postérieur,
lorsqu'on se confronte à la vérité, on est complètement déçu, on se retrouve
choqué, blessé , incapable de se relever ... On ramasse péniblement les débris
éparpillés sur notre chemin . C'est qu'on y a tellement cru !
A ce beau mensonge qu'on a si
bien construit, mais qui finit par se révéler de toute façon . Parfois on se
ment nous même et on se croit. On s'y accroche , on se convainc .
On trouve l'échappatoire dans la
toile mensongère que l'on a tissé. Elle se consolide de jour en jour, a tel
point qu'on n'admet plus ce qui contredit nos attentes et espérances, la vie
devient alors une fiction, un monde virtuel hypocrite. On ferme exprès les yeux
sur la vérité , on la contourne de mille façons parce qu'elle déplait et on
recourt à l'unique exutoire qui est de se mentir pour continuer à sourire .
Sans doute, mentir devient
parfois un besoin Vital. Tout repose sur sa perfection. Il doit être vraiment
bien formulé pour l'avaler sans avoir trop de remords notamment si
l'interlocuteur est perspicace.
Quand on parvient à convaincre et
à faire croire aux autres ses mensonges, on se voit en position de force, on
ressent une satisfaction énorme et on déguste avec un malin plaisir la naïveté
et la confiance de l’autre.
Ce qui est évident c'est que ces
sensations disparaissent après, et la conscience revient et condamne l'âme au
regret. On observe les répercussions de ses paroles fallacieuses et on se tait.
Si la conscience ne réagit pas,
ce qui est moins évident, mais aussi très fréquent, on n'interviendra jamais
pour fixer les choses et on n'assumera jamais les conséquences.
On s'en fout tant que ça nous
arrange et peu importe si ça nuit aux autres ! Mentir devient un art, il est
même de toutes les couleurs, toutes les nuances, allant du blanc jusqu'au noir
!
Sans vous mentir, par expérience
je préfère mille fois un sublime mensonge à une vérité bouleversante.
Sujets à
venir :
MERCREDI 14 Octobre
1031 L’histoire
est-elle amenée à se répéter ?
ATTENTION à Mardi 20 Octobre
1032
L’ordre est-il nécessaire ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
1 - Tout commentaire anonyme (sans mail valide) sera refusé.
2 - Avant éventuelle publication votre message devra être validé par un modérateur.