vendredi 2 octobre 2015

Sujet du Merc. 07/10/2015 : "On avale à pleine gorgée un mensonge qui nous flatte et on boit goutte à goutte une vérité qui nous est amère". Diderot



"On avale à pleine gorgée un mensonge qui nous flatte et on boit goutte à goutte une vérité
qui nous est amère".   Diderot

On a tous cette tendance à assouvir notre soif de la vérité. On tente inconsciemment de déchiffrer les mystères que la vie cache, et d'écarter le voile sur les faits afin de mieux comprendre.

On idolâtre la vérité et on répugne le mensonge par nature, puisque c'est "pas bien" , c'est nuisible, indésirable ... On a beau se convaincre de l'inutilité d'un éventuel mensonge, on en commet tout le temps . Qu'il soit engendré par la haine, l'égoïsme, l'affection, la politesse, la peur la colère ou l'orgueil, ça reste un mensonge. On se dit : mieux que la vérité n'existe pas et pourtant, dans la plupart des cas ,quand cette vérité se dévoile on regrette l'avoir cherchée ... on la trouve beaucoup plus amère que ce que l'on a imaginé et par conséquent on a du mal à la digérer .

Le dilemme est redoutable, on tombe dans l'embarras du choix si la vérité aussi bien que le mensonge sont susceptibles d'affecter négativement la vie de l'individu . On déguste le mensonge au présent, on le croit , parce qu'il plait , ça nous satisfait .
A un instant postérieur, lorsqu'on se confronte à la vérité, on est complètement déçu, on se retrouve choqué, blessé , incapable de se relever ... On ramasse péniblement les débris éparpillés sur notre chemin . C'est qu'on y a tellement cru !

A ce beau mensonge qu'on a si bien construit, mais qui finit par se révéler de toute façon . Parfois on se ment nous même et on se croit. On s'y accroche , on se convainc .
On trouve l'échappatoire dans la toile mensongère que l'on a tissé. Elle se consolide de jour en jour, a tel point qu'on n'admet plus ce qui contredit nos attentes et espérances, la vie devient alors une fiction, un monde virtuel hypocrite. On ferme exprès les yeux sur la vérité , on la contourne de mille façons parce qu'elle déplait et on recourt à l'unique exutoire qui est de se mentir pour continuer à sourire .

Sans doute, mentir devient parfois un besoin Vital. Tout repose sur sa perfection. Il doit être vraiment bien formulé pour l'avaler sans avoir trop de remords notamment si l'interlocuteur est perspicace.

Quand on parvient à convaincre et à faire croire aux autres ses mensonges, on se voit en position de force, on ressent une satisfaction énorme et on déguste avec un malin plaisir la naïveté et la confiance de l’autre.

Ce qui est évident c'est que ces sensations disparaissent après, et la conscience revient et condamne l'âme au regret. On observe les répercussions de ses paroles fallacieuses et on se tait.

Si la conscience ne réagit pas, ce qui est moins évident, mais aussi très fréquent, on n'interviendra jamais pour fixer les choses et on n'assumera jamais les conséquences.

On s'en fout tant que ça nous arrange et peu importe si ça nuit aux autres ! Mentir devient un art, il est même de toutes les couleurs, toutes les nuances, allant du blanc jusqu'au noir !

Sans vous mentir, par expérience je préfère mille fois un sublime mensonge à une vérité bouleversante.

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