lundi 23 février 2015

Sujet du Merc. 25 Février 2015 : « Ce qui vient au monde pour ne rien troubler, ne mérite ni égards, ni patience » René CHAR





« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler,
ne mérite ni égards, ni patience » René CHAR (1907/1988).

Revendiquant mon statut social d’ « irresponsable » (comme « CHARLIE », puisque c’est à la mode…), ne venant au KFÉ FILO que pour tuer le temps,  en me divertissant, et, parfois aussi, par amitié, je trouve particulièrement irresponsable de votre part, chers commensaux de notre frugal Banquet, d’avoir retenu mon sujet pour la 999è édition du dit Kfé…
Sans doute l’angoisse millénariste attachée au nombre 999 (presque aussi effrayant que 666), pour vous comme pour moi…
 En conséquence de quoi, je ne vous concocterai pas un philopiste fignolé aux petits oignons, mais livré à la dernière minute, voire au-delà, et bâclé, comme il sied à tout travail de dilettante.

Alors, alors,… allons-y.
Avec RENÉ, pas de charres, car c’était un tank, physiquement et à tous points de vue… (Capitaine Alexandre pendant la Résistance, dès 1941…).
Hors de cela, foin de tous ces détails biographiques (allez sur Wikipédia, etc., si vous séchez sur le bonhomme…).
Pas un philosophe, patenté, stipendié ou autre, mais surtout un poète, qui navigua un temps avec les Surréalistes entre 1929 et 1934 et fut très lié d’amitié (toujours l’amitié…) avec CAMUS…
Cette phrase de RENÉ, je ne la connais que depuis 1998, car elle constitue la devise d’un MENSUEL Tahitien (POLYNESIE FRANÇAISE) politique, économique et culturel d’opposition (mais non indépendantiste…), à savoir « TAHITI PACIFIQUE MAGAZINE », et c’est en 1998 que je l’ai eu entre les mains pour la première fois (fondé en 1991, il existe toujours, rassurez-vous…).
Cette citation de RENÉ  est tirée du recueil de poèmes « FUREUR ET MYSTERE » (1948).
Elle convient bien à ce que je sais du mensuel « TAHITI PACIFIQUE ».
Elle convient bien également à ma conception de la vie humaine et à l’usage que l’être humain « devrait» faire de son existence …même si R. CHAR entendait surtout l’employer pour définir le travail poétique, semble-t-il…
Il écrivit aussi ces phrases puissantes : « Placer l’espoir en l’inespéré », « j’habite une douleur » (là où Joé BOUSQUET préfère, lui, « habiter sa mort… »), « le veilleur insoumis, notre frère en révolte »…et, plus léger (à mon sens) : « c’est drôle, les Saints, on ne les rencontre jamais de leur vivant… »
Ailleurs, évoquant HERACLITE (VIème siècle av J.C.), il défend l’ « exaltante alliance des contraires » ou « le combat fécond entre deux pôles instables » pour décrire son œuvre et sa vie.
Pour mémoire, CAMUS estimait que l’œuvre de R. CHAR se rapprochait de la sienne, et en particulier de « L’HOMME REVOLTÉ ».

Alors, oui, existons, pensons, agissons ! Hors des systèmes, hiérarchies, du prêt à penser, de la pensée unique, etc.
 « Envoyez du bois !» comme disent certains « jeunes »… Cela évoque aussi, proche de nous, le livre « Indignez-vous ! » (2010) et son succès (au moins de librairie…) de Stéphane HESSEL (1917/2013), avec les limites que d’aucuns trouveront à sa mise en pratique et à ses résultats, voire à son fond même…
Un commentateur de l’œuvre et de la vie de R. CHAR conclut : « qu’est ce que le blasphémateur, sinon un croyant déçu ? »…
Je préfère évoquer un « imprécateur », en ce qui concerne R. CHAR; et cette citation, me semble-t-il, invite chacun d’ entre nous à être un « imprécateur ».
Personnellement, j’ai tendance, naturellement si je puis dire, à remplacer « ni patience », par « ni respect », je trouve cela plus fort et plus conforme à ce que je pense de l’être humain qui n’use pas de son droit (devoir ?) « à troubler l’ordre établi des choses »…

En conclusion, en résumé de tout cela, une autre phrase de RENÉ : « On naît avec les hommes, on meurt inconsolé parmi les dieux », qui correspond assez bien à ma conception de l existence.
Enfin, je précise que ce petit philopiste ne prétend à rien d’autre qu’ouvrir des possibilités de débats entre les commensaux de notre « Banquet », donc merci d’accepter mes plus humbles excuses, si vous pensiez y trouver une énième thèse sur R. CHAR, un corpus philosophique au blindage flambant neuf ou une nouvelle doxa rassurante.

Votre toujours dévoué, PHILIPPE LEGER

Revendiquant mon statut social d’ « irresponsable » (comme « CHARLIE », puisque c’est à la mode…), ne venant au KFÉ FILO que pour tuer le temps,  en me divertissant, et, parfois aussi, par amitié, je trouve particulièrement irresponsable de votre part, chers commensaux de notre frugal Banquet, d’avoir retenu mon sujet pour la 999è édition du dit Kfé…
Sans doute l’angoisse millénariste attachée au nombre 999 (presque aussi effrayant que 666), pour vous comme pour moi…
 En conséquence de quoi, je ne vous concocterai pas un philopiste fignolé aux petits oignons, mais livré à la dernière minute, voire au-delà, et bâclé, comme il sied à tout travail de dilettante.

Alors, alors,… allons-y.
Avec RENÉ, pas de charres, car c’était un tank, physiquement et à tous points de vue… (Capitaine Alexandre pendant la Résistance, dès 1941…).
Hors de cela, foin de tous ces détails biographiques (allez sur Wikipédia, etc., si vous séchez sur le bonhomme…).
Pas un philosophe, patenté, stipendié ou autre, mais surtout un poète, qui navigua un temps avec les Surréalistes entre 1929 et 1934 et fut très lié d’amitié (toujours l’amitié…) avec CAMUS…
Cette phrase de RENÉ, je ne la connais que depuis 1998, car elle constitue la devise d’un MENSUEL Tahitien (POLYNESIE FRANÇAISE) politique, économique et culturel d’opposition (mais non indépendantiste…), à savoir « TAHITI PACIFIQUE MAGAZINE », et c’est en 1998 que je l’ai eu entre les mains pour la première fois (fondé en 1991, il existe toujours, rassurez-vous…).
Cette citation de RENÉ  est tirée du recueil de poèmes « FUREUR ET MYSTERE » (1948).
Elle convient bien à ce que je sais du mensuel « TAHITI PACIFIQUE ».
Elle convient bien également à ma conception de la vie humaine et à l’usage que l’être humain « devrait» faire de son existence …même si R. CHAR entendait surtout l’employer pour définir le travail poétique, semble-t-il…
Il écrivit aussi ces phrases puissantes : « Placer l’espoir en l’inespéré », « j’habite une douleur » (là où Joé BOUSQUET préfère, lui, « habiter sa mort… »), « le veilleur insoumis, notre frère en révolte »…et, plus léger (à mon sens) : « c’est drôle, les Saints, on ne les rencontre jamais de leur vivant… »
Ailleurs, évoquant HERACLITE (VIème siècle av J.C.), il défend l’ « exaltante alliance des contraires » ou « le combat fécond entre deux pôles instables » pour décrire son œuvre et sa vie.
Pour mémoire, CAMUS estimait que l’œuvre de R. CHAR se rapprochait de la sienne, et en particulier de « L’HOMME REVOLTÉ ».

Alors, oui, existons, pensons, agissons ! Hors des systèmes, hiérarchies, du prêt à penser, de la pensée unique, etc.
 « Envoyez du bois !» comme disent certains « jeunes »… Cela évoque aussi, proche de nous, le livre « Indignez-vous ! » (2010) et son succès (au moins de librairie…) de Stéphane HESSEL (1917/2013), avec les limites que d’aucuns trouveront à sa mise en pratique et à ses résultats, voire à son fond même…
Un commentateur de l’œuvre et de la vie de R. CHAR conclut : « qu’est ce que le blasphémateur, sinon un croyant déçu ? »…
Je préfère évoquer un « imprécateur », en ce qui concerne R. CHAR; et cette citation, me semble-t-il, invite chacun d’ entre nous à être un « imprécateur ».
Personnellement, j’ai tendance, naturellement si je puis dire, à remplacer « ni patience », par « ni respect », je trouve cela plus fort et plus conforme à ce que je pense de l’être humain qui n’use pas de son droit (devoir ?) « à troubler l’ordre établi des choses »…

En conclusion, en résumé de tout cela, une autre phrase de RENÉ : « On naît avec les hommes, on meurt inconsolé parmi les dieux », qui correspond assez bien à ma conception de l existence.
Enfin, je précise que ce petit philopiste ne prétend à rien d’autre qu’ouvrir des possibilités de débats entre les commensaux de notre « Banquet », donc merci d’accepter mes plus humbles excuses, si vous pensiez y trouver une énième thèse sur R. CHAR, un corpus philosophique au blindage flambant neuf ou une nouvelle doxa rassurante.

Votre toujours dévoué, PHILIPPE LEGER

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