Il n'y a pas d'alternative ?
Mais à partir des années
70 la situation économique se dégrade profondément chômage, inflation,
endettement se déclenchent bien avant le premier choc pétrolier. L’Angleterre
pays de la révolution industrielle était l’HOMME MALADE de l’Europe, en 1976 le
gouvernement est obligé de demander une aide financière au FMI (organisme créé
pour aider les pays en voie de développement).
Thatcher
en 1979 va privatiser certains secteurs, réduire la fiscalité des plus riches à
40 % et largement déréguler l’économie.
Une vision
du monde s’écroule et une grande partie de l’humanité accepte difficilement
l’échec des politiques sociales, cette attitude proche du déni refuse la
possibilité d’un retour au libéralisme. C’est ainsi que cette tendance
qualifiera cette politique de néo-libéralisme, cette terminologie est toujours contestée
par tous les défenseurs du libéralisme.
Voilà
le contexte dans lequel on doit appréhender l’expression car ce n’est pas un
vain mot de prétendre qu’il y a bien deux idéologies qui s’affrontent et
s’opposent pour comprendre les enjeux du développement de nos sociétés modernes.
Tony Blair 20 ans plus tard réforme en
profondeur l'idéologie et la pratique du travaillisme britannique, largement
converti à l'économie de marché, il l’assume complètement en déclarant « dorénavant
nous sommes tous Thatchériens ».
On peut également trouver une certaine
uniformité sur la fiscalité depuis les années 80.
On peut contester cette affirmation de la
dame de fer mais cette politique aura une influence considérable dans tout le monde
développé.
En France des économistes en opposition à ce
mouvement, vont créer un journal qui s’intitule
« ALTERNATIVE ECONOMIQUE » qui est utilisé par certain professeurs
comme une référence.
Pourtant on doit pouvoir s’accorder sur une histoire
de la pensée économique.
La science économique est née de la tentative
de répondre à une question, on cherche à élucider un mystère : pourquoi
certains pays sont enfermés dans la pauvreté alors que d’autres s’enrichissent,
sans que les ressources du pays ne puissent expliquer le phénomène ?
Cette interrogation intervient clairement au
XVIII° siècle avant la révolution industrielle. D’où la définition de la
science économique : une discipline qui va chercher à comprendre si l’on
peut trouver des lois, des règles ou des principes favorables à la création de
richesse, en tenant compte des comportements humains.
Les
auteurs sont connus : c’est Adam Smith, Jean Batiste Say, et Ricardo. Ce
sont les pères de la théorie économique. Pour Smith le titre de son ouvrage de
référence est : « Recherches sur la nature et les causes de la richesse
des nations » en 1776. D’emblée, la problématique est parfaitement posée.
Dans cet ouvrage, il s’étonne que des pays avec une grande richesse de leurs
sous-sols ne parviennent pas à un décollage économique alors que l’Angleterre,
avec beaucoup moins d’atouts naturels s’enrichit. Karl Marx dans sa critique du
capitalisme est obligé de tenir compte de ces premiers penseurs et il les
appellera « les classiques » comme une sorte de point de départ de sa
réflexion.
Précédemment, il y avait les mercantilistes
qui n’apportaient rien, puisqu’ils pensaient que la création de richesse se
faisait toujours aux dépend des autres. Donc que l’économie de marché est un
système à somme nulle, ce qui est faux.
Et
les physiocrates pensent que la terre est le seul capital capable de produire
des richesses.
Donc une science, dénuée de considérations
morales, cherche les conditions favorables à la création de richesse.
Mais les gouvernements vont se perdre en
cherchant à anticiper les comportements humains et tenter de réduire les
inégalités, ils sont le plus souvent en contradiction avec ses théories. Les
libéraux découvrent que ces interventions sont inutiles, puisque c’est au
contraire la liberté le plus efficace. Adam Smith, conscient du paradoxe
apparent de sa découverte, se permet d’utiliser une métaphore favorable à sa
démonstration.
Extrait : « il est conduit par une main invisible à remplir une
fin qui n'entre nullement dans ses intentions ; et ce n'est pas toujours
ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin n'entre pour rien dans
ses intentions ».
Mais
plus grave encore, quand de nos jours, plus de deux cents ans plus tard,
l’ensemble d’une population lui reproche toujours cette métaphore au premier
degré, pour mieux en contester le principe.
Le fait d’y voir un encouragement à l’égoïsme
est tout simplement faux. Adam Smith constate un mécanisme, en précisant que si
l’individu est guidé par son égoïsme, cela ne change rien à son efficacité.
Quand Isaac Newton, en recevant une pomme
sur la tête, découvre la loi de la gravité, il n’invente pas la gravité. Avant
Newton les pommes tombaient déjà des arbres. Donc la théorie libérale n’a pas
inventé ou encouragé l’égoïsme.
Le seul philosophe qui va tenter de
contester scientifiquement l’efficacité du marché est Karl Marx. Pour reconnaître
que l’économie comme discipline scientifique démarre avec les libéraux et de ce
fait il les appelle « les classiques ». Lui-même ne tient pas compte
des physiocrates ou des mercantilistes.
Conclusion oui il y a une alternative au
libéralisme c’est le communisme, c’est bien les deux seules visions du monde
qu’il nous reste pour comprendre les ressorts de la société.
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