QUE FAIRE À PART ÊTRE ?
Avant tout traitement de ce sujet
il faudra au préalable déblayer rapidement le terrain. Il sera en effet
nécessaire de faire un sort à un pan de la
Nous poserons donc que nous
sommes. Que les divers objets ou être qui nous entourent, sont. De même que les
productions que sont nos pensées sont. Mais qu'il est nécessaire, en préalable,
d'être.
Être, somme toute, est assez
facile. Nous accédons au monde et par des processus naturels et culturels, nous
parvenons à l'existence qui, pour les hommes s'adjoint un attribut : la
conscience de soi. Jusque là rien de bien compliqué. Mais que faire de cette
existence. Que faire à part être ? Les
alors :
Méditons sur la mort ; quel sens
à la vie (a la vie) ?; occupons nous de la cité, soyons égoïstes, aidons notre
prochain …. La liste pourrait être longue d'injonctions, de conseils, de
recettes …. pour "être". Mais toutes ces définitions ont en commun de
considérer l'homme en tant qu'individu, en tant que monade isolée.
Il faudra attendre Hegel pour qu'avec force soit déclaré :
" L'association en tant que telle
est elle-même le vrai contenu et le vrai but et la destination des individus
est de mener une vie collective ; et leurs autres satisfactions, leur
activité et les modalités de leur conduite ont cet acte substantiel et
universel comme point de départ et comme résultat " Hegel,
Principes de la
L'essence de l'homme ne pourrait
donc se réaliser pleinement que par une "vie collective" et cet "acte substantiel" serait à considérer comme un "point de départ et un résultat"
Ainsi Hegel définit un point supplémentaire, heurtant de front la
Qu'apporte donc Hegel à la
On pourrait résumer cette méthode
d'analyse de la manière su
-
La vie collective est le point de départ de l'essence
humaine
-
Est simultanément elle en est le résultat
Pas d'homme sans collectivité et
réciproquement pas de collectivité sans homme. L'interaction est permanente
c'est ce qu'on appellera un processus. Hegel
Un autre
"Si réellement l'individu correspond à son concept, en d'autres
termes, si l'homme est réellement ce qu'il doit être selon son essence, alors
la liberté individuelle ne se distingue pas de la liberté générale ; car
l'homme véritable vit seulement la vie de l'espèce et ne sépare pas son
existence individuelle, particulière, de l'existence générale" Gazette
rhénane, 17 mai 1842.
Voilà qui nous écarte
radicalement des théories hédonistes ou nombrilistes, et qui remet en cause
l'aspect infernal que Sartre croyait voir dans les "autres". Mais
n'est ce qu'une question de point de vue ? Sommes-nous sans les autres ? Et que
pouvons nous faire (agir) à part être (faire)… avec les autres ?
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