Racialisme et question
sociale.
Depuis
le 25 Mai 2020, date de l’assassinat par la police de George Floyd à
Minneapolis (U$A), un mouvement international, rangé sous l’étiquette Black
Lives Matter (BLM : « les vies noires comptent »), bénéficiant d’un
appui médiatique considérable, condamne tout à la fois les « violences
policières » et le « racisme ». Une campagne de manifestations se développe
partout dans le monde.
Mais
tout cela, ne le savions nous pas ? Le racisme au U$A est le fondement
idéologique même de cette société (massacre des peuples indigènes,
esclavagisme, discrimination …).
Les «
violences policières » doivent elles nous étonner ? L’Etat a besoin d’hommes en
armes, armée, police, milices pour défendre les intérêts de la classe sociale
qui dirige les rapports économiques. En juillet 1942 la police parisienne a
raflé 13 000 (dont 1/3 d’enfants) pour les remettre aux nazis. Cette même
police fut lancée sur les grèves ouvrières des années 1948, juste après la
libération. Etc. … Sans oublier les massacres de Sétif et Guelma en Algérie
occupée dès le ….8 Mai1945.
Ne
faut-il pas faire rentrer dans les têtes qu’il n’y pas de classes sociales.
Mais une infinie mosaïque de « communautés » : blacks, blancs, beurs, lgbt,
queer ….. C’est la nouvelle doctrine ! Bourgeois et prolétaires c’est fini. La
violence, la haine doit se racialiser, se communautariser.
La
police tue des gens tous les jours de par le monde au nom d’une violence
légale.
Mais
tous les jours des milliers de gens (dont beaucoup de jeunes enfants) meurent
dans les usines, les mines, les chantiers, au travail. Ils ont un nom : «
les damnés de la terre », les ouvriers, les petits paysans.
Ils
sont noirs, blancs, jaunes, vieux, jeunes ? Non, ce sont avant tout des
exploités.
Mais
creusons un peu les affaires Floyd et Traoré. Au-delà de la morale il y a les
faits : Le frère de George Floyd est reçu à Genève et l’organisateur de ce
déplacement est le mouvement cité plus haut : BLM. Quant au sponsor
médiatique il s’agit "Democracy Now", un site US/news/tv
animée par la journaliste Amy Goodman.
Mais
au fait qui finance DN et Amy ? Le bienfaiteur bien connu : Georges
SOROS ! (Democracy Now!
Democracy
Now! Was created in 1996 by WBAI radio news director Amy Goodman and four
partners to provide “perspectives rarely heard in the U.S. corporate-sponsored
media,” i.e., the views of radical and foreign journalists, left and labor
activists, and ideological foes of capitalism. (« Pour fournir des perspectives
rarement entendues dans les médias sponsorisés par les entreprises américaines
'', c'est-à-dire les points de vue de journalistes radicaux et
étrangers, de militants de gauche et de travailleurs et d'ennemis idéologiques
du capitalisme. ». En 2014, Soros a financé BLM à hauteur de 33
millions de dollars.
Peut-on mettre sur le même plan un peuple travailleur et des individus vivant d’expédients ?
Peut-on mettre sur le même plan un peuple travailleur et des individus vivant d’expédients ?
Aujourd’hui il est politiquement incorrect de parler ainsi. Et pourtant ne devons-nous pas
constater que par suite du développement du capitalisme, des masses importantes
de gens n’ont jamais
travaillé ? Sont exclues de toutes socialisation et se réfugient dans des appartenances claniques, de gangs, de groupes religieux ; développant « leurs » lois, « leurs » territoires, « leurs » trafics …. « leur» racisme.
travaillé ? Sont exclues de toutes socialisation et se réfugient dans des appartenances claniques, de gangs, de groupes religieux ; développant « leurs » lois, « leurs » territoires, « leurs » trafics …. « leur» racisme.
Rejetées
aux périphéries de nos villes, elles développent une forme « d’économie » sur fond de
« commerces » de tous genres : vols, drogue, prostitution, rackets….
« commerces » de tous genres : vols, drogue, prostitution, rackets….
K.
Marx caractérisait cette population ainsi :
« Le
lumpenprolétariat — cette lie d’individus déchus de toutes les classes qui a
son quartier général dans les grandes villes — est, de tous les alliés
possibles, le pire.
Cette racaille est parfaitement vénale et tout à fait importune. Lorsque les ouvriers français portèrent sur les maisons, pendant les révolutions, l’inscription
Cette racaille est parfaitement vénale et tout à fait importune. Lorsque les ouvriers français portèrent sur les maisons, pendant les révolutions, l’inscription
:
“Mort aux voleurs !”, et qu’ils en fusillèrent même certains, ce n’était certes
pas par enthousiasme pour la défense de la propriété.
Malheureusement
notre société sécrète constamment cette frange de lumpenprolétariat (prolétariat
en haillons – Mot créé par Marx) qui développe elle aussi du racisme et de
la violence et si elle y trouve son intérêt bascule, sans état d’âme,
dans le camp du « plus fort ».
Voici
ce qu’écrivait Marx lors de la répression de la révolution de 1848 :
« C’est la garde républicaine et la garde mobile qui se sont comportées le plus mal… La garde mobile, qui est recrutée, dans sa plus grande partie, dans le lumpenprolétariat parisien, s’est déjà beaucoup transformée, dans le peu de temps de son existence, grâce à une bonne solde, en une garde prétorienne de tous les gens au pouvoir.
« C’est la garde républicaine et la garde mobile qui se sont comportées le plus mal… La garde mobile, qui est recrutée, dans sa plus grande partie, dans le lumpenprolétariat parisien, s’est déjà beaucoup transformée, dans le peu de temps de son existence, grâce à une bonne solde, en une garde prétorienne de tous les gens au pouvoir.
Le
lumpenprolétariat organisé a livré sa bataille au prolétariat travailleur non
organisé. Comme il fallait s’y attendre, il s’est mis au service de la
bourgeoisie, exactement comme les lazzaroni (voleurs, brigands) à Naples se
sont mis à la disposition de Ferdinand. Seuls, les détachements de la garde
mobile qui étaient composés de vrais ouvriers passèrent de l’autre côté.
Mais
comme tout le remue-ménage actuel à Paris semble méprisable quand on voit comment
ces anciens mendiants, vagabonds, escrocs, gamins et petits voleurs de la garde
mobile que tous les bourgeois traitaient en mars et avril de bande de brigands
capables des actes les plus répréhensibles, de coquins qu’on ne pouvait
supporter longtemps, sont maintenant choyés, vantés, récompensés, décorés parce
que ces « jeunes héros », ces « enfants de Paris » dont la bravoure est
incomparable, qui escaladaient les barricades avec le courage le plus brillant,
etc., parce que ces étourdis de combattants des barricades de Février tirent
maintenant tout aussi étourdiment sur le prolétariat travailleur qu’ils
tiraient auparavant sur les soldats, parce qu’ils se sont laissés soudoyer pour
massacrer leurs frères à raison de 30 sous par jour ils ont abattu la partie la
meilleure, la plus révolutionnaire des ouvriers parisiens ! »
Ne
devons-nous pas refuser le mot d’ordre de Soros : BLM : « les vies noires
comptent », comme slogan raciste, source de divisions fausses ?
Il n’y
a qu’une humanité et toutes les vies « comptent ». Faut-il se laisser bercer
par un moralisme puant, une « culpabilité » sortie tout droit de la « philosophie » morale ?
Trop facile ……
Il y a
des responsables à ces morts et il faut les nommer : misère, pauvreté,
exclusion, chômage, tous fruits d’un système économique bien identifié.
« Il faut reconnaître tout être humain, sans chercher à savoir s’il est blanc, noir, basané ou
rouge ; lorsque l’on envisage l’humanité comme une seule famille, il ne peut être question d’intégration ni de mariage inter-racial. » MALCOM X
« Il faut reconnaître tout être humain, sans chercher à savoir s’il est blanc, noir, basané ou
rouge ; lorsque l’on envisage l’humanité comme une seule famille, il ne peut être question d’intégration ni de mariage inter-racial. » MALCOM X
Racialiser la question sociale c’est vouloir la
décomposition des peuples. Le mot d’ordre de l’universalisme philosophique ne
doit-il pas être : ni race, ni peuple élu : unité du genre
humain ?
Le sens philosophique du mot « peuple » concerne tous les êtres humains considérés d’un point de vue éthique, universel, qui ne peut que rejeter toute division raciale ou autre.
Le sens philosophique du mot « peuple » concerne tous les êtres humains considérés d’un point de vue éthique, universel, qui ne peut que rejeter toute division raciale ou autre.
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