dimanche 26 juillet 2020

Sujet du Merc. 29 Juil. 2020 : Racialisme et question sociale.


                   Racialisme et question sociale.    

Depuis le 25 Mai 2020, date de l’assassinat par la police de George Floyd à Minneapolis (U$A), un mouvement international, rangé sous l’étiquette Black Lives Matter (BLM : « les vies noires comptent »), bénéficiant d’un appui médiatique considérable, condamne tout à la fois les « violences policières » et le « racisme ». Une campagne de manifestations se développe partout dans le monde.

Mais tout cela, ne le savions nous pas ? Le racisme au U$A est le fondement idéologique même de cette société (massacre des peuples indigènes, esclavagisme, discrimination …).         

Les « violences policières » doivent elles nous étonner ? L’Etat a besoin d’hommes en armes, armée, police, milices pour défendre les intérêts de la classe sociale qui dirige les rapports économiques. En juillet 1942 la police parisienne a raflé 13 000 (dont 1/3 d’enfants) pour les remettre aux nazis. Cette même police fut lancée sur les grèves ouvrières des années 1948, juste après la libération. Etc. … Sans oublier les massacres de Sétif et Guelma en Algérie occupée dès le ….8 Mai1945.           

Ne faut-il pas faire rentrer dans les têtes qu’il n’y pas de classes sociales. Mais une infinie mosaïque de « communautés » : blacks, blancs, beurs, lgbt, queer ….. C’est la nouvelle doctrine ! Bourgeois et prolétaires c’est fini. La violence, la haine doit se racialiser, se communautariser.

La police tue des gens tous les jours de par le monde au nom d’une violence légale.
Mais tous les jours des milliers de gens (dont beaucoup de jeunes enfants) meurent dans les usines, les mines, les chantiers, au travail. Ils ont un nom : « les damnés de la terre », les ouvriers, les petits paysans.
Ils sont noirs, blancs, jaunes, vieux, jeunes ? Non, ce sont avant tout des exploités.         

Mais creusons un peu les affaires Floyd et Traoré. Au-delà de la morale il y a les faits : Le frère de George Floyd est reçu à Genève et l’organisateur de ce déplacement est le mouvement cité plus haut : BLM. Quant au sponsor médiatique il s’agit "Democracy Now", un site US/news/tv animée par la journaliste Amy Goodman.
Mais au fait qui finance DN et Amy ? Le bienfaiteur bien connu : Georges SOROS ! (Democracy Now!
Democracy Now! Was created in 1996 by WBAI radio news director Amy Goodman and four partners to provide “perspectives rarely heard in the U.S. corporate-sponsored media,” i.e., the views of radical and foreign journalists, left and labor activists, and ideological foes of capitalism. Pour fournir des perspectives rarement entendues dans les médias sponsorisés par les entreprises américaines '', c'est-à-dire les points de vue de journalistes radicaux et étrangers, de militants de gauche et de travailleurs et d'ennemis idéologiques du capitalisme. ». En 2014, Soros a financé BLM à hauteur de 33 millions de dollars.
    

Peut-on mettre sur le même plan un peuple travailleur et des individus vivant d’expédients ?

Aujourd’hui il est politiquement incorrect de parler ainsi. Et pourtant ne devons-nous pas constater que par suite du développement du capitalisme, des masses importantes de gens n’ont jamais
travaillé ? Sont exclues de toutes socialisation et se réfugient dans des appartenances claniques, de gangs, de groupes religieux ; développant « leurs » lois, « leurs » territoires, « leurs » trafics …. « leur» racisme.
Rejetées aux périphéries de nos villes, elles développent une forme « d’économie » sur fond de
« commerces » de tous genres : vols, drogue, prostitution, rackets….          

K. Marx caractérisait cette population ainsi :

« Le lumpenprolétariat — cette lie d’individus déchus de toutes les classes qui a son quartier général dans les grandes villes — est, de tous les alliés possibles, le pire.    
Cette racaille est parfaitement vénale et tout à fait importune. Lorsque les ouvriers français portèrent sur les maisons, pendant les révolutions, l’inscription
: “Mort aux voleurs !”, et qu’ils en fusillèrent même certains, ce n’était certes pas par enthousiasme pour la défense de la propriété.         

Malheureusement notre société sécrète constamment cette frange de lumpenprolétariat (prolétariat en haillons – Mot créé par Marx) qui développe elle aussi du racisme et de la violence et si elle y trouve son intérêt bascule, sans état d’âme, dans le camp du « plus fort ».        

Voici ce qu’écrivait Marx lors de la répression de la révolution de 1848 :

« C’est la garde républicaine et la garde mobile qui se sont comportées le plus mal… La garde mobile, qui est recrutée, dans sa plus grande partie, dans le lumpenprolétariat parisien, s’est déjà beaucoup transformée, dans le peu de temps de son existence, grâce à une bonne solde, en une garde prétorienne de tous les gens au pouvoir.
Le lumpenprolétariat organisé a livré sa bataille au prolétariat travailleur non organisé. Comme il fallait s’y attendre, il s’est mis au service de la bourgeoisie, exactement comme les lazzaroni (voleurs, brigands) à Naples se sont mis à la disposition de Ferdinand. Seuls, les détachements de la garde mobile qui étaient composés de vrais ouvriers passèrent de l’autre côté.

Mais comme tout le remue-ménage actuel à Paris semble méprisable quand on voit comment ces anciens mendiants, vagabonds, escrocs, gamins et petits voleurs de la garde mobile que tous les bourgeois traitaient en mars et avril de bande de brigands capables des actes les plus répréhensibles, de coquins qu’on ne pouvait supporter longtemps, sont maintenant choyés, vantés, récompensés, décorés parce que ces « jeunes héros », ces « enfants de Paris » dont la bravoure est incomparable, qui escaladaient les barricades avec le courage le plus brillant, etc., parce que ces étourdis de combattants des barricades de Février tirent maintenant tout aussi étourdiment sur le prolétariat travailleur qu’ils tiraient auparavant sur les soldats, parce qu’ils se sont laissés soudoyer pour massacrer leurs frères à raison de 30 sous par jour ils ont abattu la partie la meilleure, la plus révolutionnaire des ouvriers parisiens ! »   

Ne devons-nous pas refuser le mot d’ordre de Soros : BLM : « les vies noires comptent », comme slogan raciste, source de divisions fausses ?
Il n’y a qu’une humanité et toutes les vies « comptent ». Faut-il se laisser bercer par un moralisme puant, une  « culpabilité » sortie tout droit de la « philosophie » morale ? Trop facile ……

Il y a des responsables à ces morts et il faut les nommer : misère, pauvreté, exclusion, chômage, tous fruits d’un système économique bien identifié. 
           
 « Il faut reconnaître tout être humain, sans chercher à savoir s’il est blanc, noir, basané ou
rouge ; lorsque l’on envisage l’humanité comme une seule famille, il ne peut être question d’intégration ni de mariage inter-racial.
 »
  MALCOM X        

Racialiser la question sociale c’est vouloir la décomposition des peuples. Le mot d’ordre de l’universalisme philosophique ne doit-il pas être : ni race, ni peuple élu : unité du genre humain ?

Le sens philosophique du mot « peuple » concerne tous les êtres humains considérés d’un point de vue éthique, universel, qui ne peut que rejeter toute division raciale ou autre.


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