Le renard libre dans le poulailler
libre.
« Le renard libre dans le poulailler libre » est une
allégorie extrême qui repose sur une logique négative, l’idée est de suggérer
que les politiques libérales ressemblent à la loi de la jungle.
Et pourtant si on s’en tient au
libéralisme économique on peut distinguer cinq tendances formelles, au minimum,
à savoir :
Les anarcho-capitalistes pensent
que toutes les activités humaines peuvent être confiées aux secteurs privés.
Les minarchistes défendent la
même vision sauf pour le régalien, l’armée, la justice et la police doivent
être gérés par l’Etat.
Les libertariens ajoutent le
système éducatif et la Banque centrale qui gère la monnaie.
L’ordo libéralisme, système
clairement revendiqué par la politique allemande depuis 50 ans avec une forte
participation des syndicats dans le développement et la politique économique.
Un libéralisme de gauche
revendiqué par John Rawls ou Amartya Sen économiste indien (Prix Nobel).
Si je tenais à énumérer ces
différentes versions c’est d’abord pour sortir d’une caricature trop facile et
surtout pour montrer que nos sociétés contemporaines sont très éloignées d’un
pur libéralisme avec des gouvernements de 25 ministres, des réglementations et
des lois pléthoriques dans quasiment toute l’Europe.
On peut ajouter que l’économie de
marché, appelée capitalisme par Karl Marx repose sur le droit de propriété et
la liberté d’entreprendre. C’est bien le système en vigueur dans 195 pays sur
197. Les nuances infinies qui existent dans le monde peuvent très bien se
mesurer par leur degré de liberté accordé aux gens ou aux entreprises
prétendant créer des richesses.
Mais il est exact que le
libéralisme depuis Adam Smith défend une concurrence libre et non faussée et
Hayek explique que si le socialisme échoue c’est parce que la puissance
publique n’a pas, et n’aura jamais les informations nécessaires pour fixer les
prix et les quantités des biens à produire. D’où l’échec de la planification.
Comment pourrait-on prévoir les
tonnes d’acier que l’Europe ou le monde ont besoin en 2025 ???
Le prix du pain en France était
totalement réglementé jusqu’en 1985, est-ce que depuis sa libération il a
disparu ou a atteint des prix inabordables ?
Combien il faut de restaurants
dans telle rue et sur quel critère devrait-on le décider ?
Je rappelle pourtant que le
nombre de pharmacie, de laboratoire d’analyse, de tabac, de casinos, de taxi,
de licence IV et le numérus clausus de médecins sont très très réglementés.
Il y a bien un compromis qui
existe, ce débat normalement devrait donc être moins passionnel.
Il faut comprendre que c’est
contre nature pour une femme ou un homme politique de défendre le libéralisme
puisque cela revient à expliquer que son action est nuisible, pire que c’est
eux le problème.
Mais on peut très bien inverser
la métaphore, car dans la société, qui manipule les poules et en réalité taxe
la classe moyenne abondamment si ce n’est l’Etat ou le Léviathan ?
Mais alors survient une
difficulté :
Si on pense que le problème de
l’économie de marché est la trop grande liberté accordée aux agents économiques
il devient impossible ou contradictoire d’en chercher la cause dans des
intentions malveillantes des pouvoirs publics.
Donc le plus grave dans
l’allégorie du renard, c’est bien de penser que c’est la liberté le problème.
Dire que l’Etat défend
systématiquement le capitalisme n’a pas de sens. Il soutient en effet le seul
principe qui crée des richesses, et heureusement, tout en entretenant le
fantasme du supposé pouvoir des riches qu’il faut combattre et donner
l’illusion de contrôler le système.
Sans oublier un capitalisme de
connivence alimenté par des subventions et des commandes publiques pour ajouter
à la confusion.
Merci de m’avoir lu, je vous
parlais de votre liberté.
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