Hollywood,
quelle idéologie ?
L’invention
du cinéma en 1891 même dans ses formes les plus rudimentaire, va trouver un débouché commercial . Car des appareils très
rustiques comme le Kinétographe d’ Edison
permettaient de voir un film qu’individuellement pour 25 cts . Les
premières images animées qui reproduisent la vie exercent une véritable fascination.
C’est Reynaud et les frères Lumières qui permettront les premières images sur
grand écran.
Dès
1895 la diffusion se fera dans des foires ou quelques salles de music-hall plus
ou moins en difficultés à Paris, Berlin, Bruxelles et New York. Mais déjà en
1905 il connait un grand succès, 20 % de la population Américaine (26 millions)
se rendaient chaque semaine au cinéma. A la même date on compte 500 salles en
Italie.
Le
succès populaire précède l’ambition artistique, mais à partir de 1910 on
observe des adaptations de scènes de la bible ou des classiques de la
littérature avec des scenarios plus construits. 1912 c’est le début de très
grand décor et les vrais signes d’une industrie naissante avec les premières
stars Mary Pickford ou Sarah Bernard. Très rapidement les tournages vont se
déplacer en Californie pour profiter de la luminosité et donc la naissance
d’Hollywood. Le cinéma s’exporte très facilement, en partie parce qu’il est
muet, et le succès commercial est immédiat. Les moyens techniques déployés
entrainent une multitude de métiers différents et il est donc possible de
parler de ce fait, d’industrie
cinématographique.
Pour
autant quelle idéologie est réellement véhiculée par le cinéma Américain, est
ce que les enjeux financier considérables entrainent une logique ou un
message ?
Le
cinéma a pour ambition de convaincre ou de séduire un publique quel que soit
son degré de sincérité ou de qualité artistique. Sans chercher dans des œuvres
militantes ou engagés, mais plutôt précisément dans le divertissement, peut-on
voir dans cette narration les préjugés enfouis de la société ? La
convention dans un récit de fiction est d’inventer une histoire qui n’existe pas, donc dégager
de l’obligation de vérité de toute démarche scientifique. Pourtant l’artiste
avec plus ou moins d’opportunisme est obligé de rester crédible pour nous
intéresser et attirer le plus de monde possible. C’est même encore plus vrai
dans la comédie où l’enjeu est de nous faire rire intelligemment si possible,
en s’inspirant du tragique de la société. Ces films sont, le plus souvent, le
reflet de notre perception de la réalité.
Et
pourtant depuis la crise économique de 2008 beaucoup de grands réalisateurs
Américains ont fait des films pour
dénoncer la finance et la cupidité du capitalisme.
Oliver Stone (Walt Street I et
II) Martin Scorsese (le loup de Walt Street) JC Condor (Margin Call) David Cronenberg (cosmopolis) Adam Mac Key (The big Short)
Plus
embêtant, dans le film DEEP WATER réalisé par Peter Berg en 2016 avec Marc
Walberg, Kurt Russel, et John Malkovich grande production Américaine sur le
récit d’une catastrophe survenue en 2010 d’une explosion sur une plateforme
pétrolière au large des côtes de la Floride, qui occasionnera 11 Morts nous ne
sommes plus dans un cinéma politique militant, mais plutôt un film grand
public hollywoodien. L’enquête accident
a révélé qu’il y avait eu 4 fautes différentes du personnel, dont le
responsable de la plateforme qui va prendre la mauvaise décision à l’origine de
la catastrophe. Le scénario respecte la chronologie des évènements
dramatiques et correspond bien à l’enquête. Mais malgré cela, du début à
la fin, le personnage principal répète
que le pétrolier exerce une pression
trop importante dans sa recherche du profit.
Sauf
qu’il y a des milliers de plateformes pétrolières dans le monde depuis 40
ans soumises également à la recherche du
profit. Si c’était le problème se serait toutes les semaines qu’il y aurait des
explosions, avec des milliers de morts par an.
Pourquoi
un film commercial portant sur une actualité ne peut envisager que l’angle le
plus critique du capitalisme, pour plaire au plus grand nombre en trichant sur
la causalité d’un accident industriel dramatique ?
La
logique que les enjeux financiers
tendraient vers une défense du capitalisme n’existe pas, au contraire
afin de garantir une réussite commerciale le réalisateur défendra le message le
plus simpliste en désignant la cupidité des individus.
Que
l’ensemble des intrigues du cinéma Américain soit totalement formatées dans des
clichés est vrai, mais on le constate également en littérature ainsi que dans d’autre pays (Inde, Hong Kong, Japon,
Coré du sud, France). Mais si cela produit des artistes géniaux comme Chaplin,
Billy Wilder, Howard Hawks, John Huston, Robert Altman, Woody Halen, Milloss
Forman, Les frères Cohen, Steven Spielberg, Stanley Kubrick, Brian De Palma,
Martin Scorsese, Tarantino, David lynch sont la preuve que de vrais artistes
ont encore leur place.
Mais
en plus le cinéma Américain vient depuis une quinzaine d’années, de produire un
nouveau genre artistique avec des séries télés de qualité qui fonctionnent avec
une narration différente du cinéma.
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