Le pouvoir de la
finance est-il supérieur à celui de l’état ?
Cette question simple à priori
est rarement débattue dans le fond en réalité, ni par nos politique, ni par les
intellectuels et ni dans les médias, par contre, elle est bien affirmé comme
une évidence qui n’aurait pas besoin de
démonstration.
C’est de l’ordre du tabou intellectuel qui serait beaucoup trop
dangereux de contester. En effet le consensus voudrait que le pouvoir de
l’argent est forcément supérieur à l’intérêt général, c’est même perçu comme
l’explication dominante de la souffrance contemporaine. Cette idée sera alimentée par tous les
politiques en France au pouvoir quel que soit le bord idéologique revendiqué.
Car pour eux c’est une grande facilité de
désigner un ennemi afin de justifier toujours plus d’action publique. Cela leur
donne une légitimité gratuite à l’intervention de l’état que ce soit pour
conquérir le pouvoir ou le conserver.
A cet effet j’annonce
l’organisation du premier Quiz, du café Philo de Montpellier. Car je vais citer
4 phrases dénonçant le pouvoir de la finance prononcées par 4 grandes
personnalités politique Françaises. Et
donc se sera à vous de deviner a qui les attribuer.
Les auteurs sont dans le désordre
bien sûr : Mitterrand, Sarkozy,
Hollande, Chirac.
Les citations que vous devrez
attribués sont :
1 « Depuis
près de 15 ans, le fonctionnement du système a privilégié la spéculation, les
placements sans risques, les rentes de situation au détriment du travail, de
l’investissement, des forces vives de la nation (….). On a sacrifié l’économie
réelle au profit de l’économie financière, ne cherchez pas ailleurs la cause
principale du chômage ».
2 « Le
véritable ennemi, j’allais dire le seul, est incarné par toute les puissances
de l’argent, l’argent qui corrompt, l’argent qui achète, l’argent qui écrase,
l’argent qui tue, l’argent qui ruine, et l’argent qui pourrit jusqu’à la
conscience des hommes ».
3 2008
« une certaine idée de la
mondialisation s’achève avec la fin d’un capitalisme financier qui avait imposé
sa logique à toute l’économie et avait contribué à la pervertir. »
4 « Dans
cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon
véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage (….) et pourtant il
gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. »
Pourtant il y a une contradiction
fondamentale dans le discours politique français puisque la France à un budget
déficitaire depuis 1974 où les recettes fiscales ne couvrent pas les dépenses
publiques, et cette différence est comblée par la finance. Or ces politiques
déficitaires ont été revendiqué comme très favorable au développement et
surtout d’une volonté politique assumée.
Mais pour revenir à la question
d’un point de vue rationnel, j’aimerai rechercher les arguments qui permettent
de penser que le pouvoir d’un état pourrait être inférieur à un fond de
pension.
Pourquoi n’a ton jamais d’exemple
empirique dans tel ou tel domaine pour appuyer la démonstration. Même si il est
tout à fait exact que depuis les années 90 nous assistons à une accélération de
la finance dans le monde. Les volumes de cette finance sont bien effectivement
beaucoup plus importants qu’avant 1990, d’accord. Et là je sors mon argument
que précisément c’est la période où il y
a la plus grande réduction de pauvreté de toute l’histoire de l’humanité.
A l’inverse il est extrêmement
facile de trouver des contres exemples de la supériorité du pouvoir par rapport
à la finance.
Commençons par notre système de retraite par répartition (c’est une pyramide de Ponzi ) fixé en 1941 plutôt que les systèmes de capitalisation. Faut-il rappeler que les fonds de pension sont extrêmement faible en France voir quasiment interdit pour des raisons idéologique.
Commençons par notre système de retraite par répartition (c’est une pyramide de Ponzi ) fixé en 1941 plutôt que les systèmes de capitalisation. Faut-il rappeler que les fonds de pension sont extrêmement faible en France voir quasiment interdit pour des raisons idéologique.
Est-ce qu’une PME de 200 salariés
à le pouvoir de proposer à son personnel une retraite privatisée ? NON
On a la même problématique sur le
monopole de la sécurité sociale. Nous savons qu’aucune entreprise n’aura la
possibilité de proposer une assurance privée, même pour les travailleurs
indépendants.
Encore plus généralement, si la
finance avait réellement du pouvoir nous n’aurions pas un modèle social aussi
défavorable aux entreprises. Ceci sur 3
critères bien distincts : les prélèvements obligatoire (impôts, taxe et
cotisations), la règlementation, et les dépenses publiques.
L’exploitation et la recherche
des gaz de schistes a été interdit en France en 2007 dans un gouvernement de
droite, alors que Total a probablement exercé un lobby très important.
L’interdiction des OGM :
Près de 150 pesticides ou produits phytosanitaires chimique probablement
toxique ont été interdit par la communauté Européenne.
Où était l’efficacité des lobbys financiers ou capitalistes devant
toutes ces interdictions ?
Comme le sujet est large il faut
ajouter qu’il existe un argument qui consisterait à dire que la finance est déconnectée
de l’économie réelle .Cette dernière représente bien évidemment les entreprises
qui produisent les biens ou les services. En général cette affirmation est
associée à l’image du casino qui représente effectivement un système inutile.
L’intérêt d’un tel argument c’est
qu’il s’attaque à la définition la plus simple de la finance donc sa raison
d’être essentielle. (Définition standard : la finance sert à
financer l’économie). Car si vous admettez l’hypothèse que la finance ne sert
plus ce pourquoi elle est apparue, vous avez définitivement achevé la question
sans aucune justification.
C’est comme si je prétendais,
ceci n’est pas une chaise on ne peut même pas s’assoir dessus, alors que je
suis précisément assis dessus.
Si je veux fabriquer des
bicyclettes, je dois créer une usine, donc j’aurais besoin de Capital.
Tesla à une capitalisation
boursière de 58 milliards de dollars alors que cela fait 8 ans qu’ils
produisent des voitures à perte. Si cette entreprise disparait ce qui est tout
à fait probable, ce que je ne souhaite pas, ce seront bien tous les
actionnaires les première victimes. Tesla a promis qu’ils vendraient des
millions de véhicules de son modèle 3 pour atteindre la rentabilité. Mais
ils sont incapables de les fabriquer
dans de telles quantités.
Pour preuve du problème :
Cela fait 3 MOIS que tous les analystes financiers insultent régulièrement Elon
Musk, car ils ont participé activement à cette bulle financière dont ils ne
voient pas d’issu favorable.
Ma conclusion est
naïve, le pouvoir est dans les mains du pouvoir.
Pour recevoir les philopistes chaque semaine inscrivez-vous ici : cafe-philo@cafes-philo.com
Pour lire les philopistes : http://philopistes.blogspot.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
1 - Tout commentaire anonyme (sans mail valide) sera refusé.
2 - Avant éventuelle publication votre message devra être validé par un modérateur.