La liberté et l’égalité sont-elles
compatibles ?
Depuis les décennies post-soixante-huitardes, le développement des libertés s'est paradoxalement accompagné d'un accroissement des inégalités. Les femmes en sont un exemple frappant dont la longue marche vers l'égalité des droits : emploi, éducation… ne peut nous faire oublier qu'elles sont les victimes privilégiées de la décomposition sociale : inégalités salariales, licenciements, horaires atypiques, discrimination à l'embauche des mères célibataires...Et de même que dans notre Société, nul ne peut être discriminé en raison de ses origines, les" couches" issues de l'immigration occupent dans leur grande majorité des emplois peu qualifiés.
Depuis les décennies post-soixante-huitardes, le développement des libertés s'est paradoxalement accompagné d'un accroissement des inégalités. Les femmes en sont un exemple frappant dont la longue marche vers l'égalité des droits : emploi, éducation… ne peut nous faire oublier qu'elles sont les victimes privilégiées de la décomposition sociale : inégalités salariales, licenciements, horaires atypiques, discrimination à l'embauche des mères célibataires...Et de même que dans notre Société, nul ne peut être discriminé en raison de ses origines, les" couches" issues de l'immigration occupent dans leur grande majorité des emplois peu qualifiés.
Dans un tout autre domaine, les libertés syndicales acquises ou
"octroyées" depuis 68 ont abouti à une "intégration" totale
d'un syndicalisme devenu "partenaire social" avec pour conséquence,
un affaiblissement et sur le long terme, une extinction de cet outil construit
quelquefois dans le sang.
Le discours au plus haut sommet
de L’État, ces derniers mois, nous a délivré un "message"
profondément inégalitaire et une sorte
de "classement" des individus : "les premiers de cordée", «
ceux qui ne sont rien", "les fainéants » … Nous avons un chef de L’État très cultivé et intelligent qui connait le "poids des mots".
Il ne dit pas "qui ne se sentent rien", il dit "qui ne SONT
rien".
Déclarer cela est révélateur : c'est affirmer une profonde défiance
envers l’égalité des chances et des
droits et promouvoir un monde dans lequel "il faut introduire une dose d’inégalité-acceptable".
Rarement, les citoyens n'auront
eu droit à un discours aussi dégradant que direct et sans fard.
Reconnaissons-lui cette dernière qualité.
La définition de l’égalité, qui est revenue souvent dans mes lectures,
est le "fait que chacun soit traité au même niveau". En 2017, il est
permis d'en douter et nombre d'entre nous, ici, à un moment ou à un autre, ont
ressenti cette profonde humiliation de ne pas être traités "à
égalité" : droit au logement, droit à l'emploi…
Et pourtant nous sommes libres!
Qui disait, que dans le Libéralisme, la seule liberté qui prévaut est celle "du renard libre dans un
poulailler… libre"?
Lorsque nous parlons d’égalité, il est évident qu'il s'agit d’égalité sociale, mais de quelle
Liberté parlons-nous : individuelle, collective?
La Liberté est-elle la somme "des libertés " propre à chaque
individu?
Une idéologie dominante très
prégnante, épaulée par des medias puissants, et qui nécessiterait des pages et
des pages d'analyse, a dépouillé la notion de Liberté de toute dimension
d'émancipation collective, la ramenant au particulier, qu'il s'agisse du Corps,
de la Religion, de sa sexualité. La perte de repères idéologiques dans les
jeunes générations, le discrédit, parfois justifié du Discours politique, ont
"aidé" à ce travail de réduction de la Conscience collective. La
citoyenneté est en recul, faisant place aux "catégories" sdf,
homosexuels, religieux.
Le mot "Nation" s'étiole, pendant que chacun est regroupé
dans une "communauté". Il ne viendrait à personne l'idée de dire
"les travailleurs de l’Éducation Nationale", mais plutôt "la
communauté éducative". Dans la Nation, les contre-pouvoirs s'affirment et
la liberté ne s'entend que collective et s'inscrivant dans un destin, lui aussi
collectif. Dans la "communauté", les frontières sont délimitées, et
les intérêts sont "communs», d’où la négation de l'appartenance à une
Classe.
Paradoxe de notre "monde libre" où de plus en plus nombreux,
nous sommes exclus de la garantie d'une existence décente, ce qui est pourtant
un des principes de la Déclaration des Droits de l'Homme". Paradoxe aussi
de ces dictatures qui au XXe siècle, par l'accès de tous, gratuitement, à
l'Education artistique, ont produit des
scientifiques et des artistes : musiciens, compositeurs, danseurs… qui ont
marqué la Culture Universelle, là où, de nos jours, accéder à de grandes écoles
artistiques est pour un milieu modeste difficile, pour ne pas dire impossible
pour les "exclus".
Despote éclairé, République sociale et autoritaire?....Pour des
millions de citoyens, laminés par un Libéralisme et une République en bout de
course, l'échange, très" Faustien" entre une Liberté sans aucun sens
pour eux et un véritable exercice effectif du Droit à l'Egalite et à une vie
digne, cet échange là, ce nouveau Contrat social a un sens.
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