Hollywood
a-t-il influencé le cinéma mondial ?
Le cinéma comme le théâtre ou le
roman repose sur une convention artistique très large, puisqu'il repose
normalement sur une liberté la plus total en nous comptant une histoire
inventé.
Il fait appel donc aux besoins de
l'être humain de se distraire et une curiosité raisonnable crédible. Les
évènements et les personnages seront imaginaires mais ne doivent pas pour
autant être irréels pour que la fiction fonctionne. Il est donc nécessaire que
le spectateur puisse adhérer à l'histoire en donnant une impression de réalité.
Sachant que le cinéma est un art
très cher dans sa réalisation et qu'il reste très majoritairement sanctionner
par le marché et donc le succès public, il devient utile d'étudier comment la
majorité des films sont écrits. Quels sont les règles et les ficelles de la
narration que l'on va pouvoir dégager dans une discipline qui existe depuis un
peu plus d'un siècle ?
Peut-on craindre une
vulgarisation et une facilité d'une industrie qui cherchera à plaire au plus
grand nombre ?
Est-ce que la démarche
commerciale du cinéma va détruire la création artistique ?
Hollywood est bien le cinéma
dominant dans la production globale, très loin devant toutes les autres
nations, surtout en regard à sa capacité d'exportation considérable qui se
constate depuis l'invention de cet art.
La question globale étant posée,
on peut observer qu'il existe belle et bien des similitudes et des principes
que l'on va constater dans 90 % de la production mondiale.
- La durée d'un film est de 90 minutes, bien pratique pour la rentabilité de la diffusion en salles, donc impératif commerciale.
- Le synopsis qui résume l'idée du film et intéresser un producteur doit pouvoir être lu en 30 secondes et ne doit faire que quelques lignes.
- Le scénario doit obéir à des règles extrêmement précises quelques soit le genre : comédie, policier, ou drame psychologique. La première est que l'intrigue principale qui doit être exposée dans les 5 premières minutes du film.
Tous les
personnages principes qui vont jouer un rôle dans l'intrigue doivent apparaître
dans les dix première minutes.
Dans les 15
dernières minutes doit apparaître un « coup de théâtre » qui repose en générale
sur l'inversion du sens de la narration. (Tous les indices portaient à croire
que Peter était le meurtrier et on découvre que c'est Margarèthe....).
- Dans la narration le déroulement de l'action doit impérativement éviter la redondance. A savoir : Toutes informations décrites par les images ne doivent pas être dits ou décrites par les personnages. Tous ce que disent les personnages ne doivent pas être montrés dans les images.
- Pour mieux capter un public facilement le spectateur doit très rapidement s'identifier complètement aux héros. C'est évident dans le film d'action mais on retrouve ce principe dans les autres genres.
- Le héros solitaire est plus fort que le système forcément pervers, les institutions trop confuses, l'administration tatillonne, voire une dérive très grave de ce principe ou la violence sera présentée comme seule réponse à ses problèmes.
Une grande partie du cinéma dit
commercial va se plier à ces règles contraignantes mais également de grands
réalisateurs tel que : Woody Allen (l’homme irrationnel, coup de feu sur
Broadway), Arnaud Déplechin (roi et reine), Robert Altman( the player), Sydney
Lumet ( 12 hommes en colères), Bertrand Tavernier(L 627), Chaplin (les lumières
de la ville), Martin Scorcèse
Mais on peut aussi trouver des
exceptions grâce à des metteurs en scène géniaux qui peuvent s'affranchir des
règles : Tarentino (Pulp Fiction), David Fincher (Zodiac, Social Network, Gone
Girl), Felini (8 et demi, le Néo réalisme), Jean Luc Godart, Bertrand Blier (
les valseuses. Buffet Froid), Steven Soderberg (Traffic)
Mais la question reste ouverte et
j'attends vos impressions.
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