Le droit des robots.
Avec
l’émergence actuelle de la robotique et des intelligences artificielles, on est
en droit de se demander quelle place nous leur accorderont dans notre société.
La première question que l’on pourrait se poser serait, qu’est-ce qu’un
robot ? Une intelligence artificielle ?
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Un robot est un
dispositif mécatronique (association de mécanique et d’électronique)
accomplissant automatiquement soit des tâches qui sont généralement
dangereuses, pénibles, répétitives ou impossibles pour les humains, soit des
tâches plus simples mais en les réalisant mieux que ce que ferait un être
humain. (Wikipédia)
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L'intelligence
artificielle est la discipline scientifique relative au traitement des
connaissances et au raisonnement, dont le but est de permettre à une machine
d'exécuter des fonctions normalement associées à l'intelligence humaine :
compréhension, raisonnement, dialogue, adaptation, apprentissage, etc. (Futura
science)
Actuellement,
la robotique est particulièrement avancée. Les robots les plus récents
pourraient parfaitement être confondus avec un être humain, ou atteignent des
précisions de mouvement et de vitesse dépassant largement nos capacités.
En
ce qui concerne l’intelligence artificielle, l’avancement reste encore
difficile, même avec la victoire récente d’alphaGo sur le jeu de Go, ou encore
la première histoire écrite par un programme informatique. Dans ce dernier cas,
l’homme a dû intervenir à hauteur de 70-80% dans cette écriture.
Éventuellement, nous pourrions améliorer ces logiciels, mais ils resteraient des
programmes fonctionnant sur le principe du "deeplearning" :
utilisation d'une très grande base de données en amont pour apprendre à
effectuer une tâche précise (comme reconnaître un visage ou un objet
particulier sur une photo).
Pour
déterminer le droit des robots et I.A., il nous faudra, avant tout, définir le
niveau de conscience de ceux-ci. Nous pouvons évoquer ici la notion de
singularité technologique, qui définit le point limite où une intelligence
artificielle devient réellement consciente.
Mais celui-ci reste cependant très
flou, puisque nous ne savons déjà pas comment définir parfaitement notre propre
conscience.
Dans ce cas, comment pourrions-nous définir le niveau de conscience
de notre création ? Celui-ci pourrait être défini par sa capacité à
innover, à créer, à s’intéresser, à avoir conscience de soi. Pour répondre à la
question, nous étudions l’activité de notre cerveau, afin d’en comprendre les
rouages et de peut-être, ainsi, en tirer les schémas de fonctionnement de notre
propre conscience. Pourrons-nous, par la suite, la retransmettre dans un
micro-processeur ?
Plusieurs pistes sont à l’étude : processeurs
quantiques, l’architecture 3D, les processeurs biologiques…
Dans
le cas d’un niveau de conscience équivalent au nôtre, il faudra peut-être
penser à limiter leur niveau d’action. En effet, s’ils nous ressemblent, rien
ne les empêcherait de nous attaquer. Pour éviter cela, nous pourrions nous
inspirer des trois lois de la robotique d’Isaac Asimov :
1.
un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, en restant passif,
permettre qu'un être humain soit exposé au danger.
2.
un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf
si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.
3.
un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas
en conflit avec la première ou la deuxième loi.
Ces lois ont été écrites pour rendre dociles les robots, en faire des esclaves. Si nous voulons nous protéger de nos créations, devrons-nous donc les asservir ?
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