vendredi 16 janvier 2015

M. Onfray et la liberté d'expression ....

Dans le cadre des Rencontres du livre et du vin de Balma (Haute-Garonne), Michael Paraire était invité à débattre samedi 13 avril 2013 de "Camus, aujourd'hui" avec d'autres auteurs, dont Michel Onfray. Or celui-ci a tout simplement refusé la présence de Michael Paraire à la table ronde et s'est servi de la foule et des édiles de la mairie pour l'empêcher de parler et lui faire quitter l'estrade !
Visiblement embarrassé par les arguments développés contre son oeuvre dans le livre "Michel Onfray, une Imposture intellectuelle" et craignant d'être confronté à leur auteur, le chantre des libertés individuelles a réduit au silence un intellectuel coupable de ne pas partager ses vues. Un acte de censure inadmissible, du jamais vu dans une rencontre littéraire !


 "Qui remplit la salle ...?." belle "argumentation" de M. Onfray.


 Réponse de M. Paraire :

C’est très simple. J’ai été invité au Salon du livre de Balma pour parler de Camus, en tant que spécialiste d’histoire de la philosophie. Je suis donc arrivé à ce salon dans l’idée de parler de Camus. Bien sûr, j’ai été invité à signer mes livres dont Michel Onfray, une imposture intellectuelle. Ce que j’ai fait dès la veille du jour de la tenue du colloque. Tandis que je signais, le samedi, j’ai remarqué qu’Onfray était très tendu. Nous étions à deux tables l’un de l’autre. Il avait un visage crispé, visiblement fermé. Vingt minutes avant le début du colloque, il s’est brusquement levé et s’est dirigé vers le chapiteau où nous attendaient environ cinq cents personnes. Quand je suis arrivé à mon tour sur l’estrade, vide, je n’ai tout d’abord pas compris ce qui se tramait. Je me suis assis. Le caliquot avec mon nom n’était pas là. Une femme dans l’assistance s’est proposé de m’apporter celui qui était sur ma table de signature ; j’ai accepté. Puis, subitement, l’un des organisateurs du salon est venu me voir et m’a dit qu’il fallait partir. Il était dans tous ses états. J’ai immédiatement compris qu’Onfray avait passé un énorme savon aux organisateurs du salon et leur avait ordonné de me dégager. Mais j’ai refusé de partir.
C’est alors qu’Onfray a surgi pour prendre la foule à témoin du terrible traquenard dans lequel, selon lui, il était tombé. Il a fait semblant de découvrir mon existence et mon livre, alors que nous avons tous deux écrit dans le même journal Le Monde libertaire pendant plusieurs années et que mon ouvrage était en librairie depuis trois semaines. Il a évoqué le cancer de sa femme, dit que je l’insultais, que j’étais un pauvre type etc… Il a ensuite opéré une sorte de chantage affectif, en organisant son vrai-faux départ – sur l’air de « c’est lui ou moi » – ce qui a rendu une partie de l’assemblée hystérique. Mais je suis resté. Puis, le maire de Balma, Alain Fillola s’en est mêlé et m’a intimé, à son tour, l’ordre de partir. Je lui ai opposé un refus clair et net. A ce moment-là, tout le monde est descendu de l’estrade, sauf moi. Les gens dans la salle ont alors commencé à me siffler et à hurler le nom d’Onfray. C’était une atmosphère vraiment démente. Mais je ne partais toujours pas. Puis Onfray est revenu une deuxième fois avec toute l’équipe de la mairie et là j’ai compris que je ne pourrais pas rester. J’avais trop de monde contre moi. J’ai donc pris une dernière fois la parole pour dénoncer un acte de censure inadmissible – mon micro était quasiment coupé – et je suis parti. Mais je n’ai pas quitté le salon ; je suis retourné signer mes livres. Onfray, lui, n’est pas revenu signer les siens. C’est une chose de s’appuyer sur cinq cents personnes pour faire virer quelqu’un, c’en est une autre de se retrouver à deux mètres de ce même quelqu’un deux heures après. Il a préféré dans sa grande sagesse – prudence toute aristotélicienne – regagner son hôtel. Je n’ai donc pas pu parler de Camus comme prévu, mais en même temps j’ai obtenu beaucoup plus à mes yeux : d’une part la certitude qu’il ne voulait pas débattre parce qu’il n’avait pas trouvé de faille dans mon ouvrage, qui présente 300 citations et références irréfutables ; et d’autre part la preuve que j’avais raison lorsque je le dénonçais dans mon livre comme un homme à double visage. Je parlais de Docteur Jekyll et Mister Hyde, ce jour-là nous avons vu Mister Hyde.

9782361940188FS

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