"J'exterminerai de dessus la face de la terre
l'homme que j'ai créé" Gen. 6.7
Ceux à qui on a
donné beaucoup auront beaucoup.
Ceux à qui on n'a
rien donné n'auront rien.
A partir d'extraits de l'ouvrage de E. Georg : "Le marché de la détresse"
le texte intégral du "Marché de la détresse" peut vous êtres envoyé par mail sur simple demande.
« Le surplus des Forces de
Travail structurellement non intégrables dans le Marché n'était que
relativement « protégé » par ce qu'on a coutume d'appeler des mesures
d'accompagnement ». Le Marché de la détresse ne rejette pas ipso facto cette
population, mais lui offre, loin des politiques coûteuses d'assistance sociale,
une opportunité de réaliser son potentiel de talent en servant le Marché sans
l'appauvrir.
Du point de vue de la
géopolitique, le Marché se compose de bonnes « terres » (pays riches) et de
mauvaises « terres » (pays pauvres).
En reprenant le sens primordial
de certaines paraboles, on découvre la même dynamique qui a été à l'œuvre dans
la genèse des marchés. Sur les bonnes terres (pays riches), les populations
structurées à potentiel énergétique fort ou précaire (en l’occurrence, la cible
du Marché de la détresse) peuvent être valorisées, grâce aux mesures qui
seront mises en place, en parfaite harmonie et complémentarité. La rédemption
des talents précaires (potentiel précaire) pourra servir en somme à la survie
de tous. Il suffit de réinterpréter la parabole de Luc : le bon grain et
l'ivraie cohabitent en vue du plus grand bonheur global pour le plus grand
nombre.
Désormais, les apôtres de la
Nouvelle Cité peuvent annoncer : « Le
temps est accompli, le règne du Droit global s'est approché, convertissez-vous
et croyez au Marché. »
Plus question, dès lors,
d'exclusion sauvage, mais de servitude structurée et de rejet « sacrificiel »,
sur lesquels nous reviendrons plus loin. Le Marché a besoin de partenaires
rémunérés mais aussi de serviteurs « bénévoles ». Ce bénévolat est tout donné
grâce au Marché de la détresse.
Comment ?
Par exclusion structurée, nous
entendons tout d'abord la réhabilitation (nous utiliserons volontiers, quant à
nous, le terme rédemption) d'individus vivant en contiguïté avec le Marché mais
devenus inutiles ou superflus pour son bon fonctionnement. S'ils se trouvent
ainsi récusés et rejetés à la frange du Marché, cela ne signifie pas
nécessairement que leur talent (ou leur mérite) soit impropre aux exigences du
Bien de la Cité ; si ce talent, sans être nul, se révèle toutefois insuffisant,
il n’en reste pas moins une valeur recyclable comme prestateur de services ne
générant pas de coûts improductifs. Il sera alors pris en charge dans le Marché
de la détresse, mais en tant que part vouée à la servitude. En d'autres termes, si le
talent n'est pas nécessairement mis en cause, sa réalisation objective ressort,
elle, d'une volonté bien objective d'essaimer le bon grain (talent) dans la
terre idoine.
Qu'entendons-nous par terre
idoine ?
« Ecoutez. Voici que le semeur est sorti pour semer. Or, comme il semait,
du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ont tout
mangé. Il en est aussi tombé dans un endroit pierreux où il n'avait pas
beaucoup de terre en profondeur ; quand le soleil fut monté, il a été brûlé et,
faute de racines, il a été séché. Il en est aussi tombé dans les épines ; les
épines ont monté, elles l'ont étouffé, et il n'a pas donné de fruit. D’autres
grains sont tombés dans la bonne terre et, montant et se développant, ils
donnaient du fruit, et ils ont rapporté 30 pour une, 60 pour une, 100 pour une
» (Marc, 4,3).
Le Marché constitue une terre
bonne, une terre structurée pour tous, à charge pour eux d'accueillir cette
terre, et d'y servir la part de leur talent à même d'y fructifier. Sur cette
bonne terre, pas de faute intrinsèque pour ceux qui la foulent. Mais le grain
mal cultivé dans la bonne terre (et a fortiori le grain implanté dans la
mauvaise terre), signifie bel et bien le desséchement du grain, donc du talent.
Le Marché ne peut mieux faire que la parabole de Marc. Un talent mal structuré
n'aura droit qu'à un pourcentage ténu de qualité de survie. Une mauvaise
adéquation au Marché, une médiation insuffisante entre le talent et les exigences
structurelles du Marché, oblige ce dernier à un effort permettant une inclusion,
mais en contrepartie d'une servitude. » E. Georg.
L’extrait ci-dessus pose le
problème (problème pour son auteur !) de l’existence de franges de
populations « inadaptées et inadaptables » au Marché conçu comme la
nouvelle référence théologique cardinale ( les utopies du XX° siècle ayant
toute fait faillite selon lui ).
Il s’en réfère donc tout
naturellement, tel un nouvel apôtre, à la Genèse : « Et l’Éternel dit : J’exterminerai de dessus
la face de la terre l’homme que j’ai
Créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, jusqu’aux reptiles, et jusqu’aux
oiseaux des cieux, car je me repens de les avoir faits. » Gen . 6.7.
En fait nous savons par la suite du texte que dieu va se repentir. Il ira
jusqu’à désigner une « peuple élu » dont il n’hésitera pas un seul
instant à sacrifier un des siens, jésus, pour le rachat de nos fautes. Mais qui
aujourd’hui sera le sacrifié du nouveau peuple élu du Marché ? Au nom de
quelle faute justifiera-t-on le crime ?
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