L’ISLAMO-GAUCHISME, mythe ou réalité ?
L'islamo-gauchisme est un terme
controversé qui a émergé en France pour décrire une prétendue alliance entre
les idées de la gauche politique et de l'islam politique. Le terme est souvent
utilisé dans le discours politique et médiatique français pour critiquer les
universitaires et les intellectuels de gauche qui seraient perçus comme
complaisants envers l'islamisme radical ou qui minimiseraient les problèmes
liés à l'extrémisme islamique.
Cependant, il convient de noter
que le terme "islamo-gauchisme" est fortement contesté par de
nombreux universitaires, chercheurs et militants de gauche, qui jugent qu'il
s'agit d'une notion simpliste, trompeuse voire diffamatoire. Ils justifient que
le terme est souvent utilisé de manière vague et inexacte pour discréditer les
voix progressistes et étouffer le débat légitime sur des questions telles que
la laïcité, la diversité culturelle et les politiques d'immigration.
Certains estiment que
l'utilisation du terme "islamo-gauchisme" relève d'une rhétorique
politique visant à diviser et à polariser la société, en particulier dans le
contexte de la montée de l'extrême droite et des débats sur l'identité
nationale en France. Il est important de prendre en compte ces critiques
lorsqu'on aborde le sujet de l'islamo-gauchisme et de se rappeler que les
opinions divergentes sur la signification et l'existence même de ce concept.
Certains l'utilisent pour décrire
une collaboration entre des groupes d'extrême gauche et des groupes islamistes,
qui partagent des objectifs anti-occidentaux et anti-libéraux, ainsi qu'une
opposition à l'impérialisme américain et à Israël. D'autres l'utilisent pour
décrire un supposé "aveuglement" de la gauche française vis-à-vis de
l'islamisme, qui serait considéré comme une "religion d'opprimés".
Cependant, cette notion est
largement contestée, notamment par les milieux universitaires, qui a estimé que
le terme est utilisé à des fins politiques plutôt que pour décrire une réalité
objective. Certains mentionnent également que l'utilisation de ce terme est une
manière de stigmatiser et de diaboliser les personnes qui critiquent la
politique isolée ou qui luttent contre les discriminations envers les musulmans
en France.
En 2017 Dominique Vidal ministre
de l’enseignement supérieur demande au CNRS une enquête sur l’influence de
l’islamo-gauchisme dans l’université, en précisant dans ses interventions
médiatiques que le phénomène pénètre toute la société.
Très rapidement la réponse du
CNRS est l’islamo-gauchisme ne correspond à aucune réalité scientifique.
Et pourtant il y a bien un double
phénomène assez facile à identifier que l’on peut schématiser de la manière
suivante. La gauche pense adopter une nouvelle stratégie pour chercher de
nouveaux adeptes et les musulmans vont utiliser les progressistes et leur
faiblesse sur les valeurs occidentales comme cheval de Troie pour pénétrer dans
la société et donc la gauche va devenir les idiots utiles de l’Islam.
En 2002 Pierre André Taguieff
(historien des idées, directeur de recherche honoraire au CNRS) invente le
néologisme « Islamo-gauchisme » pour désigner la convergence inédite
des Islamistes radicaux et des nouvelles tendances à gauche de mouvement anti
mondialisation de la civilisation occidentale et également un soutien appuyé au
Hamas mouvement considéré comme terroriste.
Mais nous sommes bien devant un
énorme paradoxe intellectuel car la gauche depuis la Révolution française s’est
toujours construite en opposition voire en combat permanent envers toutes les
religions. La loi sur la laïcité française de 1905 de séparation de l’Eglise et
de l’Etat était un combat de gauche contre la religion catholique. Et pour
cause les valeurs de gauche sont bien l’universalisme, la laïcité, l’émancipation,
le féminisme, la liberté sexuelle. Quelle gymnastique intellectuelle peut bien réunir
une religion et cette idéologie politique ?
C’est bien une alliance
contre-nature.
On assiste également à une
véritable campagne électorale clientéliste menée par Jean Luc Mélenchon et LFI
auprès des Français arabo-musulmans dans de nombreuses banlieues où Ils ont
enregistré de grands scores électoraux. Ce vote communautaire marque aussi
l’influence de l’islam sur toute une population.
On a vu également la majorité de
leurs députés les plus représentatifs soutenir avec beaucoup d’énergie le port
du voile en France, de la piscine à l’ensemble de l’espace public comme
l’expression du libre arbitre des femmes ET EN MEME TEMPS défendre les femmes iraniennes
qui elles se battent pour l’abolition du port du voile.
Jean Paul Sartre et Michel Foucault
vont soutenir la révolution islamique de l’ayatollah Rouhollak Khomeini en 1979 en Iran dans la plus grande stupeur
des Français qui découvraient les images d’un Islamisme radical d’une grande
violence à la télévision.
Mais il y a aussi un autre niveau
d’explication possible, partant du proverbe :
« Les ennemis de tes ennemis sont mes
amis ». Car il faut tenir compte que les deux tendances ont un compte à
régler avec la civilisation occidentale et tout ce qui peut représenter ses
traditions.
-------La gauche critique et
condamne toutes les avancées de l’occident, la science, le progrès
technique, le capitalisme, la culture bourgeoise, les dégâts environnementaux
qualifié tous les jours de catastrophe, dans une logique de déconstruction
qu’elle revendique.
-------L’Islam critique l’occident
pour sa domination.
La gauche fut, est, et sera
toujours une réaction à la manière dont le monde occidental se structure et
trouve lui-même son équilibre. C’est un ressentiment profond contre toutes les
traditions européennes et tout ce qui peut normalement être considérés comme
positif sera contestés. La lutte des classes c’est converti dans un combat
dogmatique contre l’occident. Les progressistes ne sont pas dans un travail
critique constructif mais dans une démarche de destruction puisque l’occident
est la source du mal dans le monde. C’est ainsi que l’on devrait toujours
porter la culpabilité du colonialisme, de l’impérialisme et de l’esclavage même
si ses questions ont été abandonnés, combattus et résolus il y a déjà 50 ans.
L’argument a bien un aspect
cynique, la gauche pense que l’Islam politique peut représenter un élément
toxique pour nos politiques occidentales traditionnelles et pouvaient donc
devenir des alliés objectifs. Ainsi les progressistes trouvent un sens à leur
vie à tout vouloir détruire dans leur propre société.
Et le prétexte sera les musulmans
sont les nouveaux damnés de la terre qu’il faut protéger de l’occident
dominateur.
Le gouvernement n’est pas pressé
de faire la lumière sur ce concept où on a même vu un changement radical sur la
question de la part D’Emanuel Macron. Il y a toujours un reste de l’initiative
de François Mitterrand dans la création du mouvement SOS racisme dans une
stratégie de diaboliser son opposition de droite, tactique qui est toujours en vigueur en 2023.
Il y a bien une contradiction,
depuis 1789 et la philosophie des lumières une rupture fondamentale va émerger
où la raison doit triompher des oppressions religieuses et politiques. C’est
une opposition contre l’irrationnel, l’arbitraire, l’obscurantisme des siècles
passés. L’universalisme qui en découle, est une conception de l’Homme qui
dépasse toutes les communautés, les cultures et les nations. Ce concept permet
de définir et de défendre les droits humains dans une approche égalitaire et
universelle.
La gauche a depuis toujours soutenu
et revendiqué ces valeurs c’est donc dans une grande confusion relativiste
qu’elle accuse aujourd’hui d’islamophobie une opposition qui tente de décrire une religion trop
politique et intrusive d’un point de vue sociétal.
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