QUE CHERCHAIENT LES CYNIQUES ?
Lorsque l’on parle des cyniques on
pense tout de suite au plus célèbre d’entre eux Diogène de Sinope, qui vivait
dans une jarre (et non un tonneau qui n existait pas à l’époque) au IVéme
Siècle avant JC. Contemporain de Platon et de Socrate il est connu pour son
mode de vie marginal et ses répliques qui remettent en question le pouvoir,
l’autorité intellectuelle, le conformisme social. Mais Diogène de Sinope n’est
pas le seul cynique. Il est le disciple d’Antisthène le fondateur de l’école
cynique et bien d’autre cyniques
suivront. Ainsi le cynisme n’est pas le fait d’un homme isolé mais bien
une tradition philosophique avec ses ecrits qui ont été perdus, mais dont Diogène
Laercé au IIIeme Siécle av
JC nous a rapporté les faits.
Le cynique semble déranger dans sa
manière de vivre la bien pensence des autres philosophes grecques qui prendront en compte ses réflexions souvent
désobligeantes. Mais cela ne nous dit pas ce que cherchaient les
cyniques : à être une contre culture ?
Pas seulement. Leur but est la vertu et le moyen d’y accéder est la liberté et pour accéder a la liberté il cherche l’autarcie alimentaire et sexuel.
Pas seulement. Leur but est la vertu et le moyen d’y accéder est la liberté et pour accéder a la liberté il cherche l’autarcie alimentaire et sexuel.
Voici une citation dans « Les Cyniques,
penseurs dans la norme et citoyens de la marge »
De Mathilde
Cambron-Goulet, qui résument bien la situation cynique
« Les Cyniques recherchent l’autarcie par le biais d’une
forme d’indifférence au monde ; c’est d’ailleurs ce qui les place dans la
marge par rapport aux normes grecques. Leur refus de la société, bien plus
qu’un simple rejet des vicissitudes de la civilisation, est profondément ancré
dans le déni de la condition humaine, que symbolise l’idéal d’autarcie. En
cela, on peut en effet affirmer que l’idéal d’autarcie est indissociable d’une
forme ou d’une autre de marginalité, quel que soit le modèle sur lequel on se
base pour y parvenir. Le modèle de l’Âge d’or, lorsqu’on le compare au modèle
animal ou divin, supporte mieux cet idéal profondément humain parce qu’il
s’agit à proprement parler d’un modèle qui peut être considéré comme humain, et
qui, par conséquent, évite à celui qui le suit de sombrer dans l’hubris. Et c’est peut-être en cela
que les Cyniques, en cherchant à atteindre un idéal normal, et malgré toutes
ces habitudes étranges, voire terrifiantes, qui font d’eux des marginaux,
respectent encore la norme grecque. »
Cette
réponse bien que très référencée et intéressante est elle la seule ? Ou
bien les Cyniques cherchaient-ils autre chose ?
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