lundi 8 septembre 2014

Sujet du Merc. 10 Septembre : l'instantané comme temps.

                                                    L’instantané comme temps.

Epicure et ses amis, nous ont légué le concept ;« tout vient du ventre ». Le temps viendrait il du ventre ?
L’humanité avait elle besoin du temps ? Et pourquoi  aurait elle eu besoin de celui –ci ?      La nécessité  du ventre lui imposât elle  le temps ?
Dans  l’Amazonie profonde vie une tribut de chasseur-cueilleurs ; « La tribu Pirahãs (ceux qui marchent droit)» pour eux le temps se vit au présent, il n’y a pas de passé ni de futur. Ils ne comptent pas et ils n’ont pas de vocabulaire pour décrire les nombres. Les Pirahãs ; font de courtes siestes ; allant de quinze minutes à deux heures , le jour comme la nuit , mais dorment rarement une nuit entière. Ils ne se projettent pas dans le passé, ni le futur.
Aucune fiction ou mythologie n’a été découverte chez eu  part les chercheurs .
Ils ne conçoivent pas , et n’acceptent pas  un quelconque concept de création du monde ; ils pensent que «tout a toujours été ainsi ».
Ils défient les théories dominantes en linguistique et relance la réflexion sur le lien entre langage et culture.
Serait-ce là , le temps de l’âge d’or des ; « propagandistes du patriarcat" dans l’antiquité grecque où l’homme vivait au présent, au paradis ?
Ovide : nous parle de ce temps, de l’âge d’or, qui céda la place à l’âge d’argent, qui fut celui de la domination de Jupiter ou  Zeus.
Il nous dit que Zeus est le créateur du temps : « le temps solaire », mais avant celui-ci, il y eu le temps lunaire ; « avec la triple déesse" (la déesse de la fécondité) , la dame blanche , Europe ( pleine lune) , etc ....la nature étant divinisée dans sa totalité .
Depuis le triptyque du temps lunaire, on peux aisément remarquer, que toutes les époques se sont déclinées en triptyque ; passé, présent ,futur .
Le temps lunaire,  désignation générale : Déméter se décline en triptyque : Chorée, Perséphone, Hécate :  la jeune vierge, la nymphe, la vieille femme.

Le temps solaire : Poséidon Zeus Hadès. Le christianisme : la Trinité, le père, le fils et le saint d'esprit.

La république française laïque : liberté, égalité,  fraternité

La liberté : passé
L'égalité : présent
La fraternité : futur

La liberté dans la maîtrise de l'espace est le premier jalon et la condition fondamentale pour que puisse être mis au monde un présent d'égalité entre les hommes qui leur permettra, ayant remplis ces conditions, d'accéder à la fraternité (la paix entre les hommes)

Notre présent, celui que nous vivons est-il réellement un présent ? S’inscrit-il dans les triptyques des frontons des mairies ? A toutes les époques, pour que leur verbe puissent se faire chair, les sociétés ont eu besoin de s'inscrire dans un espace où elles régulent les échanges entre les hommes dans le temps.
L'instantané comme temps ouvrirait il une autre ère dans le cheminement de l'humanité, dans sa marche vers son émancipation de la nature ?
Ce concept de vouloir tout à l'instant pour passer instantanément à un autre désir sans avoir eu le loisir de découvrir le désir précédent ne conduit il pas a avoir de multiples quantités de vie, c'est à dire …aucune ?

L'histoire de l'humanité donnerait à penser que les hommes ayant le pouvoir dans l'organisation sociale, par jalons successifs, se sont évertués à observer la nature dans toutes ses dimensions en essayant de l'imiter dans sa structure. La manière de se procurer leur alimentation servant souvent de modèle organisationnel.

Le temps permettrait de maitriser l'espace dans lequel une communauté humaine évolue. Quand une partie de cette communauté n'a plus d'espace, elle n'a plus besoin de temps. Les esclaves devenaient des êtres qui avaient perdu la maitrise de leur espace, et par là même le temps ne leur appartenait plus. Leurs maitres devenaient les dépositaires de leurs temps et jouissaient de leur espace.

L'homme "moderne" a inventé la fission de l'atome pour la production d'énergie et la destruction. Dans cette fission les atomes confinés dans un espace donné se retrouvent dans un chaos dans lequel ils se consument mutuellement jusqu'à leur complète transformation.

La "modernisation" qui nous est imposée serait elle calquée sur le temps nucléaire ? : Evoluer dans un espace confiné pour obtenir de  nous un maximum d'énergie dans un minimum de temps et consommer les hommes en faisant d'eux des atomes, n'ayant plus d'énergie à libérer, et de liens entre eux ?

Serions-nous dans le temps de la barbarie, dans des espaces confinés, maitrisés, sécurisés par les spécialistes de la "chose" ?

Si ces chaos se libéraient de leurs confinements, ne pourraient ils pas emporter l'humanité dans son ensemble à sa perte ?

L'instantané comme temps ramène l'homme, qui n'a plus d'espace temps, au  niveau de la bête, "la bête immonde" de B. Brecht, un être qui ne raisonne plus. Ses sens sont éduqués pour les besoins de l'écoulement des marchandises en stock. Son espace s'est réduit à un siège et un petit écran, son temps est l'instant qui peut se résumer à la paralysie de l'être mis à part ses pouces préhenseurs.

Il n'y a que du continu, l'homme n'est plus une communauté, il vit seul, comme un atome et se bat pour son minuscule territoire.

La perte de cette infime "empire sur soi" ne serait elle pas le début de notre libération ?


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