Je n’ai plus d’argent, donc je ne suis
plus.
Existât-il un âge d’or sans argent ? Peut être mais ce qui le remplaçait, comportait déjà en germe le problème du manque d’argent. En effet dans une société de troc, j’ai ceci je te l’échange contre cela, il faut quand même avoir quelque chose à échanger. Donc le problème du manque d’avoir, dévalorisant la qualité de l’être, allant même dans ses extrêmes jusqu’à la néantisation (mourir de faim, de froid) semble exister depuis longtemps même si l’on peut se prendre à rêver d’un âge d’or où une communauté d’hommes partage sans discrimination ce qu’elle a (un abri, à manger) ce que certains appellent le communisme primitif.
Personne n’a une preuve irréfutable de cet état. Il suffit à contrario de penser au fait avéré de cannibalisme (je n’ai plus rien donc je n’ai plus qu’à manger l’autre avant qu’il ne me mange). C’est d’ailleurs ce qui se passe encore de nos jours de façon métaphorique : celui qui n’a plus le choix pour survivre que d’attaquer d’une manière ou d’une autre, l’alter pas égal du tout et ses possessions (par la ruse, le vol, la mendicité, la soumission, au mieux la collaboration (encore que cela dépend du contexte)). La résistance et l’autarcie restent réservées à des héros. Alors en effet tout semble dire que si je n’ai plus d’argent, je ne peux donc plus avoir ce qui me permet de vivre socialement je perds peu à peu les qualités de mon être : j’étais timide je deviens agressif, j’étais propre je deviens sale, j’étais policé je deviens brute, je soudain est un autre comme dirait Rimbaud.
Mon être se dégrade jusqu’à disparaître dans le néant social ou dans des postures monstrueuses qui font de moi un intouchable un infréquentable, qui fait peur au passant argenté et sans soucis. Je meurs ou je deviens un être de survie un être qui n’a plus rien.
Existât-il un âge d’or sans argent ? Peut être mais ce qui le remplaçait, comportait déjà en germe le problème du manque d’argent. En effet dans une société de troc, j’ai ceci je te l’échange contre cela, il faut quand même avoir quelque chose à échanger. Donc le problème du manque d’avoir, dévalorisant la qualité de l’être, allant même dans ses extrêmes jusqu’à la néantisation (mourir de faim, de froid) semble exister depuis longtemps même si l’on peut se prendre à rêver d’un âge d’or où une communauté d’hommes partage sans discrimination ce qu’elle a (un abri, à manger) ce que certains appellent le communisme primitif.
Personne n’a une preuve irréfutable de cet état. Il suffit à contrario de penser au fait avéré de cannibalisme (je n’ai plus rien donc je n’ai plus qu’à manger l’autre avant qu’il ne me mange). C’est d’ailleurs ce qui se passe encore de nos jours de façon métaphorique : celui qui n’a plus le choix pour survivre que d’attaquer d’une manière ou d’une autre, l’alter pas égal du tout et ses possessions (par la ruse, le vol, la mendicité, la soumission, au mieux la collaboration (encore que cela dépend du contexte)). La résistance et l’autarcie restent réservées à des héros. Alors en effet tout semble dire que si je n’ai plus d’argent, je ne peux donc plus avoir ce qui me permet de vivre socialement je perds peu à peu les qualités de mon être : j’étais timide je deviens agressif, j’étais propre je deviens sale, j’étais policé je deviens brute, je soudain est un autre comme dirait Rimbaud.
Mon être se dégrade jusqu’à disparaître dans le néant social ou dans des postures monstrueuses qui font de moi un intouchable un infréquentable, qui fait peur au passant argenté et sans soucis. Je meurs ou je deviens un être de survie un être qui n’a plus rien.
Bien
sûr d’autres comportements humains peuvent nous interroger, comme l’ascétisme
qui lui semble révéler l’être en se débarrassant de l’avoir et en vivant avec
le moins possible, mais c’est ici un acte volontaire et cela change tout.
Cela se passe aussi dans des cultures où cela a un sens ; dans la notre ce qui a un sens c’est de posséder, avoir et être se confondent et il est clair que si je n’ai rien je ne suis rien.
Cela se passe aussi dans des cultures où cela a un sens ; dans la notre ce qui a un sens c’est de posséder, avoir et être se confondent et il est clair que si je n’ai rien je ne suis rien.
Un
autre cogito est il possible ? quelle
est la valeur social du cogito de Descartes ? Ne sommes nous que ce que nous
avons ?
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