Sujet : Suicides,
euthanasie : progrès ou régression ?
Définitions :
Suicide : (du latin suicidium, des mots sui :
« soi » et caedere « tuer ») acte délibéré de mettre fin à sa
propre vie. Diverses causes peuvent conduire un être humain à y recourir.
Suicide assisté : Suicide réalisé avec l’aide d’un tiers.
Euthanasie : (du grec « eu »
= bonne et « thanatos » =
mort) désigne le fait d'avoir une mort douce, que cette mort soit naturelle ou
provoquée.
L’acception actuelle se limite à l’acte
Des gardes fous à l’observation
rigoureuse, notamment en matière d’euthanasie (à considérer ici comme la
volonté anticipée de mort assistée) n’empêcheront certainement pas des dérives,
mais le respect du choix des modalités de sa propre mort serait reconnu.
Cette hypothèse que beaucoup appellent
depuis longtemps de leurs vœux soulèverait sans doute des problèmes moraux et
éthique comme la délégation à un tiers, même couvert par un corpus
législatif, de l’acte de donner la mort à autrui surtout quand ce dernier
serait, à ce moment-là, dans l’impossibilité de « re »manifester sa
volonté.
Mais, même dans le meilleur des cas, une
légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie révèlerait-elle une
conception barbare de l’humanité ou s’inscrirait-elle comme un progrès de
société majeur ?
Si les quelques propositions qui suivent
permettront, peut être, d’agrémenter le débat elles n’en constituent surement
pas la limitation.
è
Loi Léonetti 2005 sur la fin de vie: L’
art. 2 prévoit la fin de l’acharnement thérapeutique avec passage aux soins
palliatifs jusqu’à ce que mort s’ensuive! « L’humaine » agonie plutôt
que « l’atroce » mort ? Hypocrisie plutôt que honnêteté?
è
Pas de choix de naitre ni de mourir (naissance =
au mieux choix des parents, mort = interdiction d’abréger sa vie)
è Peut-on
donner la mort, fut-elle douce, un individu du seul fait qu’il l’ait demandé?
Danger de l’euthanasie non volontaire, c'est-à-dire à l’initiative du
corps médical sans que l’individu de provoquer la mort d’un individu atteint de
maladie incurable par ou sous le contrôle d’un médecin.
L’euthanasie ne se définit pas par le moyen mais par l’intentionnalité
de provoquer la mort d’un individu dans un contexte particulier et par un
tiers.
L’euthanasie, qui a une très
forte connotation avec d’ignobles pratiques, ne doit pas s’y limiter. Elle est
à considérer aussi comme le respect de la volonté anticipée d’un individu
prévoyant la perte de sa possibilité de l’affirmer.
L’actualité remet régulièrement
en lumière le problème de la fin de vie: le recours fréquent au suicide (moyenne de 700 cas par jour en
2010), l’inobservation des prescriptions de la loi (Affaire Lambert), l’euthanasie pratiquée en transgression de la
loi pour diverses raisons (affaire Bonnemaison).
Une société démocratique, issue des lumières et arborant des
fondamentaux humanistes se doit de
mettre un terme à ces situations par une action politique conforme aux idéaux
qu’elle prône.
Celle-ci
pourrait être comprise comme la mise en débat du problème de la gestion
de la fin de vie sans écarter les
dangers (religieux, politiques, financiers… ), ni dissimuler les avantages
(responsabilité de l’individu, respect de la dignité humaine, fin des
souffrances pénibles, des agonies inutiles…)pour aboutir à une loi ouvrant le
droit à abréger sa vie.
è ne
l’ait demandé ?
è
Le suicide (n’est plus réprimé depuis 1810 mais
sa tentative peut conduire à une hospitalisation en psychiatrie !) est
condamné par les religions monothéistes; les suicide assisté et euthanasie sont
considérés comme des crimes par la loi française
è Peut-on
s’opposer à la volonté d’une personne de mettre fin à sa vie?
è Faut-il
limiter le suicide assisté aux seuls malades incurables, en fin de vie ou
le permettre à qui le souhaite?
è Les
moyens de mettre fin à sa vie sont divers mais souvent violents (produits
pharmaceutiques, armes à feu, gaz, défenestration, pendaison, train etc…), douloureux (la mort n’est pas toujours immédiate, parfois
un suicide raté peut laisser des séquelles).
è Peut
–on refuser à qui souhaite mettre fin à sa vie, de le faire dignement et sans
souffrance ?
è Accéder
à ces demandes n’est-ce pas faire courir un risque à l’humanité ?
è
Subordonner l’intervention à l’avis de la
médecine, n’est-ce pas dénier à l’individu l’exercice de sa liberté, de sa
volonté? N’est pas dans ce cas donner au corps médical un droit supérieur à
celui de l’individu?
è
Le recours au
suicide assisté ou à l’euthanasie n’est pas donné actuellement à tout
citoyen (ceux qui en ont les
è
moyens : financier, intellectuel,
relationnel etc.., et les autres). N’est-ce pas entériner une inégalité
supplémentaire dans l’expression des volontés intimes ?
è
Les philosophes, des grecs aux modernes, ont
pour la plupart abordé le problème de la mort et du suicide. Adeptes
(Stoïciens, Egésias, Hume, Nietzsche…) comme contempteurs (Platon, Spinoza,
Levinas…) ont développé force argumentation.
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LES SUJETS A
VENIR SERONT DISCUTES EXCEPTIONNELLEMENT
LE MARDI AU
MOIS D’AOUT
MARDI 5 Aout
969 « Sans dieux l’homme vivrait comme un animal »
969 « Sans dieux l’homme vivrait comme un animal »
MARDI 12 Aout
970 L’instantané
comme temps.
MARDI 19 Aout
971
Qui élit les peuples ?
Qui élit les peuples ?
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