jeudi 28 mars 2013

DEMOCRITE (suite) : physique générale (vidéo)

Je rappelle et commente ce passage d’Aristote, dans lequel il nous apprend que les atomistes d’Abdère considéraient que les différences entre composés dépendent de la forme, de l’ordre et de la position des atomes qui les constituent.  (§  1).
Cette tentative de réduction de la réalité empirique à ce qu’un critique a appellé une “écriture fine”, n’est pas sans relation avec les efforts déployés par les premiers physiologues ioniens afin de découvrir auquel des quatre éléments se ramène la diversité du sensible  ; elle a, quelques temps avant Démocrite, été illustrée, également, par le système d’Anaxagore (§  2).
Du vide, je signale essentiellement qu’il n’est pas la cause, mais la condition sine qua non du mouvement. Mais, d’emblée, je signale, à toutes fins utiles, que la thèse relative à sa réelle existence est surtout fondée sur des arguments empiriques (§  3).
J’essaie de montrer, après cela, que le “hasard”, dans le système de Démocrite, ne peut jamais être qu’un nom, un sobriquet, de l’universelle nécessité. C’est, en effet, Physi l’écran du langage dont se sont servis Aristote et ses sectateurs qui nous fait croire que Démocrite a parlé de phénomènes de hasard là où l’on nous dit qu’il évoquait ce qui advient auto matôs, c’est-à-dire spontanément et conformément à la nécessité naturelle (§  4).
Je me demande, enfin, si la pesanteur est ou non inhérente aux atomes, et je penche pour une réponse négative  ; ou plutôt, je rejoins la solution proposée par D. O’Brien, selon lequel, ce sont les aristotéliciens qui ont sans doute lié à l’excès cette question avec celle d’un mouvement imprimant nécessairement au corps grave une tendance à se diriger vers le bas (§  5).

Vidéo (20')  : DEMOCRITE 2 ( par J. Salem)

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