dimanche 5 février 2017

Sujet du Merc. 08/02/2017 : La technique précède souvent la science.

                 La technique précède souvent la science.

Le sujet n'est pas une question mais un parti pris, sans esprit de provocation, mais qui va pourtant à l'encontre de l'opinion générale qui le plus souvent mettra la science comme le moteur d'un progrès technique de notre monde contemporain.

Il est courant de confondre la science et la technique, de les prendre l'une pour l'autre, d'employer indifféremment le mot science à la place du mot technique tout comme il est courant de les associer l'une à l'autre.
Il faut commencer bien évidement par définir les deux notions.            

« La science est l'ensemble des connaissances et études d'une valeur universelle, caractérisées par un objet et une méthode fondés sur des observations objectives vérifiables et des raisonnements rigoureux. »
Donc la science va nous apporter les lois et les théories pour comprendre et maitriser la nature.          

Les techniques sont les procédés bien définis et transmissibles destinés à produire certains résultats jugés utiles. Les moyens mis en œuvre le sont en vue d'une fin, déterminée à l'avance, et qui ne peut être atteinte que par ces moyens. Les fins visées ne s'imposent pas d'elles même : on se les donne après les avoir jugées utiles pour nous.         

On le voit donc, cette définition de la technique repose toute entière sur l'opposition moyen / fin.
Or affirmer que la technique dépend de la science, c'est affirmer qu'elle dépend d'une connaissance de la réalité. Mais alors, en quoi dépend-elle de cette connaissance ?      

Et là je vais tenter de démontrer qu'il n'en est rien, que l'histoire des progrès décisifs de notre monde moderne nous démontre le contraire.
Prenons Edison lorsqu'il va inventer son ampoule électrique. On sait qu'il va essayer des centaines de combinaisons différentes de métaux et de gaz pour la réaliser.
Ce n'est donc pas ses connaissances en chimie qui vont le guider, mais plutôt une succession d'expériences empiriques qui lui permettront d'arriver au résultat que l'on connait.

Albert Jacquard avait remarqué que les premières applications de l'électricité : le moteur, la dynamo, et la batterie vont être inventés et exploités sans vraiment comprendre d'un point de vue scientifique comment cela fonctionnait.
Dans les premières recherches sur l'électricité les scientifiques vont comprendre que dans le courant continu des électrons se déplacent entre anode et cathode mais ils ignorent dans quels sens. Et la preuve de leur ignorance c'est qu'ils vont l'attribuer au hasard et ils vont se tromper. 

Nous savons également que bon nombre de médicaments ont été découvert par hasard notamment la moitié des psychotropes. 

Mais le propos qui m'intéresse c'est que l'homme a besoin de maitriser et d'exploiter la nature parce qu'il a envie d'améliorer son avenir et de maitriser son destin. Pour moi l'ensemble de notre environnement nous le devons à l'initiative d'individus et d'entreprises qui ont voulu changer les choses. Et pour cela certains hommes, ont des qualités humaines fondamentales que sont la curiosité, la perspicacité, la volonté de prendre des risques, la logique, l'enthousiasme et lui procure une forme d'intuition intelligente qui va le guider.           
Tout ceci est donc à l'opposé de la rigueur scientifique clairement revendiqué par ces maîtres.
Les choses bougent lentement, depuis une dizaine d'années je crois, au CNRS on s'active beaucoup pour déposer des brevets de manière abondante. Mais ce n'est pas suffisant car le nombre de brevets qui ne servent à rien est vraiment impressionnant.

Je perçois la science comme une forme d'administration prétentieuse qui va répertorier et classer de manière très froide les forces et les lois de la nature, en ayant perdu le gout du progrès.


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